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Financement non conventionnel : le FMI préconise d’arrêter la planche à billets

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Dans son dernier rapport sur la situation économique de l’Algérie, le Fonds monétaire international (FMI) recommande, en remplacement du financement non conventionnel, de mettre en place des politiques économiques alternatives pour sortir le pays de la crise et de sa dépendance chronique aux hydrocarbures.

En effet, la loi bancaire a été modifiée en octobre 2017 pour permettre à la Banque d’Algérie de financer directement, entre autres, le déficit budgétaire, le rachat de la dette publique et le FNI.Le financement monétaire se fait par l’intermédiaire de la Banque d’Algérie. Le FMI estime que d’ici la fin de 2018le financement pourrait représenter l’équivalent d’environ 23% du PIB de 2017. Pour éponger une partie de la liquidité injectée grâce au financement monétaire, Banque d’Algérie a relevé le ratio des réserves obligatoires de 4% à 8% en janvier 2018 et a repris ses opérations d’absorption, selon l’institution monétaire.

L’institution multilatérale recommande à l’Algérie d’exclure le financement monétaire et d’exploiter un large éventail d’options de financement, notamment l’utilisation plus fréquente des partenariats public-privé (PPP), la vente d’actifs publics qui offrent des options de financement supplémentaires réalisé de manière transparente et l’assouplissement de la règle du partenariat 51-49 régissant les investissements directs étrangers (IDE) pour faciliter les privatisations.

L’institution de Bretton Woods recommande également une dépréciation progressive du taux de change, ce qui aiderait à corriger les déséquilibres extérieurs, à soutenir le développement du secteur privé et à augmenter les recettes d’hydrocarbures. Le FMI estime qu’une politique monétaire doit être indépendante et viser à contenir les pressions inflationnistes.

Le FMI précise que même si l’ajustement budgétaire reprenait en 2018, la Banque d’Algérie devrait continuer à stériliser les liquidités créées jusqu’à présent par un financement monétaire du déficit budgétaire. Il devrait être prêt à resserrer sa politique monétaire, y compris en augmentant son taux directeur, notamment en cas de pressions inflationnistes.

Les autorités reconnaissent que cette stratégie de financement comporte des risques, peut être limitée et les risques associés gérés. Avec l’ajustement difficile qui a suivi la crise de la dette extérieure du début des années 90, l’exécutif pense que cette stratégie financement est moins risquée que le recours à l’endettement extérieur.

L’exécutif a expliqué au FMI que la banque centrale sera capable de stériliser suffisamment de liquidités injectées par le biais du financement monétaire, et par conséquent la croissance du crédit et l’inflation ne devraient pas s’accélérer. Il s’est engagé dans son plan de consolidation à partir de 2019 et, par conséquent, espère que les déséquilibres extérieurs et budgétaires seront rétablis rapidement, ce qui limitera également l’utilisation du financement monétaire.

Pour faire face à l’érosion des réserves de change issus de l’exportation des hydrocarbures, l’Etat algérien envisage depuis des moins d’exploiter ses ressources non conventionnelles.  A ce propos, le FMI estime que même si l’exploitation potentielle du pétrole et du gaz de schiste amélioreraient les perspectives à moyen terme, de graves risques à la baisse pourraient rapidement se matérialiser. En particulier, si les prix du pétrole sont plus bas que prévu ou si l’assainissement budgétaire très ambitieux prévu à partir de 2019 ne se fait pas comme prévu,les déséquilibres pourraient rapidement devenir insoutenables, car les politiques actuelles affaiblissent plutôt que renforcent la résilience de l’économie ».

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