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L’Edito : pouvoir publics ou activité informelle, qui récoltera les œufs d’or de la saison estivale ?

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Elles n’ont jamais été respectées. Complètement bafouées, les mesures dictées par les pouvoirs publics, pour assurer aux citoyens, le confort, la sécurité et la gratuité des plages, semblent malgré la détermination du ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, reprendre, timidement leur droit de cité.

«Il vous est demandé de surseoir à toute procédure de concession de plages ou de portions de plages à des opérateurs privés, hormis celles accordées aux établissements hôteliers et complexes touristiques sur une superficie correspondant à celui de l’exploitation de l’établissement», dicte l’instruction du ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, adressée au walis des 48 wilayas récemment, pour la préparation de la saison estivale.

C’est dans cette optique que Nouredinne Bedoui, a mis l’accent lors de préparation de la saison estivale, sur l’importance et la nécessité de changer ses mentalités et de régler le problème.

Or, sur le terrain, les opportunistes se frottent déjà les mains, et élaborent déjà des stratagèmes, pour contourner ces règles. L’exemple nous a été donné l’année dernière. La solution était plu que simple. Il s’agissait pour les plagistes d’installer leurs accessoires le plus tôt possible, et le plus prés de la mer. Le tour était joué, du fait que le citoyen, refusant de traverser plusieurs rangées de parasols, pour se baigner, se retrouvait très vite dans l’obligation de prévoir un budget pour la location de ces articles de plage. Et ce en plus de la dépense du parking ou du transport.

Pour les observateurs, ces mesures sont excellentes, tout le problème est de réussir à les appliquer. Car, les conséquences économiques qui en découleront, s’avéreront et s’inscriront complètement en contradiction, avec la nouvelle stratégie de gestion des collectivités locales, basée sur l’autonomie financière des communes et des wilayas.

Car l’autre grand défi de cette année, et de réussir à faire de la saison estivale en événement économique.

A ce sujet, nos interlocuteurs n’ont pas manqué de relever un problème de taille. Ils estiment qu’en dépit de la formation que vont recevoir les élus, est il réellement possible de transformer des gestionnaires administratifs, en chefs d’entreprises ?

Ceci étant, l’activité informelle de l’été est déjà bien huilée, et fonctionne sans failles. Les villes côtières ses sont transformées, ces dernières années en de gigantesques hôtels, durant la saison estivale. Leurs habitants, ont très vite saisie la juteuse affaire, qui consiste à louer leurs appartements durant cette période. la transaction est totalement incontrôlable, le paiement est assuré à l’avance, et de surcroît elle échappe complètement au fisc

Mieux encore, les nouvelles constructions de particuliers se conçoivent désormais dans ce but. Il est clair qu’à raison de 10 000 dinars en moyenne la nuit, le temps d’amortissement de l’investissement se comptent sur quelques années, et ce qui est présenté officiellement comme habitation devient, durant quelques mois de l’année, un fonds de commerce.

En somme, les estivants autant que les riverains, ont développé des réflexes commerciaux, et de marketing, qu’ils utilisent chaque année, pour arriver à leurs objectifs, en location, en petit commerces, ou en services. Tout l’interrogation serait de savoir, est ce que les élus réussiront à développer les mêmes réflexes ?  

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