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Hadj Tahar Boulenouar, président de l’ANCA « La Russie aurait refusé la pomme de terre algérienne à cause des pesticides»

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Le président de l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA), réagit à une information faisant état du rejet, par la Russie de la pomme de terre algérienne, sensée être exportée vers ce pays. Pour MBoulenouar, les autorités concernées doivent réagir en démentant l’information ou bien ou donnant des explications, car selon lui, c’est l’image du commerce extérieur de l’Algérie qui est remise en cause.  

Algérie-Eco : Il y a une information qui circule sur l’exportation de la pomme de terre algérienne vers l’étranger. Selon cette information, la Russie aurait refusé la pomme de terre algérienne car elle contient une quantité importante de pesticides. Quel commentaire faites-vous à ce sujet ?

Boulenouar : Cette information est en train de circuler partout même sur les réseaux sociaux et ce depuis quelques temps. La Russie aurait refusé la pomme de terre algérienne à cause des pesticides. Je ne comprends pas qu’attendent les autorités concernées pour réagir à cette information, soit de  démentir ou d’apporter des éclaircissements, surtout les ministères concernés comme l’agriculture, le commerce ou la santé. C’est une information très grave si elle se confirme, car cela va toucher à la crédibilité de nos produits, au moment où le gouvernement est en train de consentir d’énormes efforts pour le développement des exportations hors hydrocarbures.

Quel impact sur le Commerce extérieur, si cette information se confirme ?

Vous savez, depuis que le Gouvernement a changé de stratégie pour sortir de la dépendance des hydrocarbures, en soutenant les exportateurs hors hydrocarbures, et bien beaucoup d’opérateurs se sont lancé dans l’exportation de leurs produits. Mais refuser le produit algérien dans un marché étranger pour cause de qualité ou de pesticides c’est vraiment serieux, du moment que cela va nuire à l’image du pays. On est en train de crier haut et fort qu’il faut commencer à conquérir le marché africain, mais il faut savoir que même les africains sont devenus très exigeants en matière de qualité des produits et de la santé des consommateurs. C’est l’image du commerce extérieur qui est remise en cause.  

Si ça confirme aussi, c’est la question de la santé des consommateurs algériens qui sera soulevée également. Qu’en pensez-vous ?

Exactement. Là c’est au ministère de la santé de réagir, car ces dernières années, dans les pays étrangers, on ne cesse de lancer des campagnes de consommation, bio, et pas mal de pays ont banni les pesticides à cause du danger qu’ils représentent sur la santé des consommateurs. Sur cette question, les Algériens sont aussi conscients que les étrangers. Ils commencent à avoir la culture des produits bio et à faire la différence entre un produit traité et un autre naturel. Donc le ministère de la santé doit prendre des mesures dans ce sens, même pour les produits locaux.

En prenant l’exemple des légumes et des fruits, certains agriculteurs ignorent le danger des pesticides. Comment expliquez-vous cela ?

On ne peut pas nier que pas mal d’agriculteurs ne savent ni lire ni écrire. Alors quand on leur présente un pesticide pour traiter ses cultures, sans leur  donner des explications, sur la dose par exemple qu’ils doivent utiliser, et bien c’est la santé des consommateurs qui est en jeu. Il faut un accompagnement des agriculteurs dans l’utilisation des engrais et des pesticides. Et là c’est le rôle du ministère de l’agriculture.

Sur un autre sujet, celui de la permanence de l’Aïd El Fitr, dont le sujet revient chaque année. Que pouvez-vous dire pour rassurer les consommateurs ?

Avant de répondre à cette question, j’annonce que l’ANCA va organiser une conférence de presse sur le sujet ce samedi. La rencontre réunira les représentants du ministère du commerce et ceux chargés de la permanence ainsi que les représentants des différentes activités commerciales comme les boulangers. Il sera question de sensibiliser les commerçants sur la loi qui réglemente la permanence dans les jours fériés.

Avez-vous les statistiques sur le nombre de commerçants qui seront mobilisé cette année ?

Ils seront à peu près 350.000 commerçants qui vont assurer la permanence durant les deux jours de fête sur les 48 wilayas. Il faut savoir aussi que les sanctions sont lourde contre ceux qui ne respectent pas la permanence, une amende entre 30.000 da et 200.000 da, ou bien la fermeture du local pendant 30 jours.  

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