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Conseil des ministres : un ajout de 500 milliards DA en autorisations pour le financement de projets sociaux et d’infrastructures

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Le projet de la Loi de finances complémentaire de 2018 prévoit un ajout de 500 milliards DA en Autorisations de programme pour le financement notamment de projets sociaux et d’infrastructures, a indiqué un communiqué rendu public à l’issue de la réunion du Conseil des ministres tenue mardi sous la présidence du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

« Dans sa partie budgétaire, le projet de loi se limite à l’ajout d’un montant de 500 milliards DA en Autorisations de programme, sans inscription de Crédits de paiements supplémentaires », note le communiqué.   

Pour rappel, les Autorisations de programmes sont les montants maximum des dépenses budgétaires qui sont autorisées à être engagées pour l’exécution des projets pendant les années à venir et sont effectuées au rythme de la réalisation des travaux. Quant aux Crédits de paiements, ce sont les dépenses qui sont effectuées pendant l’année pour la couverture des engagements contractés dans le cadre de ces Autorisations de programme.

Quant à l’affectation de cette nouvelle dotation de 500 milliards DA, cela « permettra de relancer une série de projets, notamment sociaux, gelés ces dernières années du fait de la tension financière sur le budget de l’Etat », explique le communiqué.

Elle servira aussi à « engager de nouvelles réalisations d’infrastructures qui seront financées en concours temporaires par le Fonds national d’investissement (FNI) ».

Il s’agira notamment de « voies ferrées et de rocades à réaliser ou à moderniser au profit du nouveau Port centre d’El Hamdania (Cherchell) et de l’augmentation de l’exploitation des mines de phosphates, ainsi que de la modernisation du port de Annaba en liaison avec ce même projet », précise le  communiqué.

Commentant ce projet de loi après son adoption, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a souligné que « si le gouvernement doit maintenir une gestion prudente des ressources financières du pays, cela ne doit pas empêcher la relance des projets sociaux gelés ces dernières années, ainsi que la consolidation du réseau des infrastructures de base, surtout lorsque celle-ci sont liées à des projets économiques dont la rentabilité est établie ».

Pour rappel, le méga projet du Port Centre d’El Hamdania, dont les travaux de réalisation devront être entamés au cours de cette année, sera relié à des zones industrielle et logistique ainsi qu’à une pénétrante et à une voie ferrée.

La réalisation de ce projet a été confiée à une société mixte de droit algérien composée du Groupe public des services portuaires et de deux compagnies chinoises que sont CSCEC (China state construction corporation) et CHEC (China harbour engineering company).       

Régie par la règle 51/49%, cette société mixte est chargée de réaliser les travaux d’études, de construction, d’exploitation et de gestion de cette infrastructure portuaire.

Le projet, d’un coût global de 3,3 milliards de dollars, sera financé dans le cadre d’un crédit chinois à long terme.

Le délai total de réalisation du projet est de sept (7) ans, mais le projet sera progressivement mis en service.

Pour le financement de la première phase de ce projet, le projet de loi de finances initial de 2018 a consacré un budget de 150 milliards de DA.

Avec 20 mètres de tirant d’eau (hauteur de la partie immergée d’un bateau) ce port en eau profonde sera réalisé non seulement pour le commerce national par voie maritime mais aussi en tant que hub pour les échanges au niveau régional.

Il disposera de 23 quais d’une capacité de traitement de 6,5 millions de conteneurs et de 25,7 millions de tonnes/an de marchandises générales.

Il sera aussi un pôle de développement industriel, relié aux réseaux ferroviaire et autoroutier et bénéficiant, dans sa proximité immédiate, de deux sites totalisant 2.000 hectares destinés à accueillir des projets industriels.

Le trafic portuaire de marchandises dans la région centre du pays devrait atteindre, à l’horizon 2050, un volume de 35 millions de tonnes de marchandises/an et deux (2) millions de conteneurs de 20 pieds annuellement, contre 10,5 millions de tonnes traités actuellement par les ports d’Alger et de Ténès.

Par ailleurs, un Comité intersectoriel a été installé en avril dernier pour piloter le méga projet de partenariat pour l’exploitation de phosphate et le développement des industries pétrochimiques.

La concrétisation de ce méga projet, appelé « CPP », s’inscrit dans la dynamique du développement économique voulue et impulsée par le président de la République, et devra permettre à l’Algérie de devenir un pôle mondial d’exportation d’engrais phosphatés et de ses dérivés.

De par l’importance de ses réserves en phosphate qui la place parmi les premiers pays riches en cette matière, l’Algérie, qui est déjà l’un des plus importants producteurs d’engrais azotés (urée) dans le bassin méditerranéen, ambitionne, à travers ce méga projet stratégique, d’atteindre une production de phosphates de près de 11millions de tonnes/an, contre 1 à 1,5 millions de tonnes/an actuellement.

Le projet intégré permettra aussi la fabrication d’engrais azotés et phosphatés nécessaires au développement de l’agriculture, contribuant ainsi à assurer une sécurité alimentaire et une autosuffisance en cette matière.

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