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Commerce extérieur : Les échanges de l’Algérie avec l’Afrique ne dépassent pas les 3 milliards de Dollars

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Les échanges commerciaux de l’Algérie avec l’Afrique, demeurent faibles, en ne dépassent pas les 3 milliards de Dollars par an, et s’effectuent à 96% avec seulement 5 pays du continent.

En effet, le Directeur Général de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (ALGEX), Chafik Chiti, a observé que «les échanges commerciaux liant l’Algérie en Afrique, c’est trop peu,  ceux-ci ne dépassent pas le seuil des 3 milliards de dollars, contrairement au Maroc et à la Tunisie, qui ont investi, il y a très longtemps, des parties du continent en  y développant des bureaux de liaison, des représentations commerciales et des agences bancaires».

Il a précisé, à ce titre, que «la valeur des exportations vers l’Afrique est de 1.6 milliards de Dollars, et la valeur des importations est de 1.4 mds USD». Ajoutant que «la caractéristique principale des échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Afrique, est qu’ils se font exclusivement avec 5 pays africains, soit 96% des échanges».

Concernant les exportations hors-hydrocarbures vers l’Afrique, selon M. Chiti elles s’élèvent à 206 millions USD, soit 12% du volume des exportations, avec 78% exportés vers 5 pays.

Etant l’invité ce jeudi, de la radio chaîne 3, M. Chiti a précisé qu’«Alger ne possède actuellement que trois comptoirs commerciaux, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Cameroun» notant que «si la logistique manque et que le système bancaire ne sont suit pas, il est donc logique de ne pas être à la hauteur des ambitions affichées».

Selon lui, «pour s’imposer sur les marchés, en Afrique ou ailleurs dans le reste du monde, il faut faire en sorte de densifier les réseaux commerciaux et internationaliser les activités des entreprises».

Il rappelle qu’une cellule de travail avait été installée, en 2016, avec pour objectif«d’examiner toutes les contraintes et disfonctionnements liées au bon déroulement des activités du commerce extérieur, notamment pour ce qui concerne les conditions d’allègement des procédures entourant les activités d’importation et d’exportation».

Toutefois, M. Chiti a relevé que «ces facilitations se sont avérées  insuffisantes en raison, selon lui, de l’absence d’une chaine des valeurs impliquant un ensemble d’intervenants, dont des ministères et organismes bancaires, pour asseoir la réussite de la stratégie nationale d’exportation».

Pour M. Chiti, «il ne faut pas compter seulement sur ALGEX et le Ministère du commerce pour régler tous les problèmes du commerce extérieur, avant de relevé qu’«il y a cette problématique de l’«intersectorialité» (tous les ministères), qui conditionne la réussite ou la défaillance de la stratégie nationale d’exportation», ajoutant qu’«il faut que tout le monde se mette autour d’une table pour discuter et dérouler ce projet de stratégie en phase d’élaboration».

Dans le même sillage, le même responsable a estimé,  en outre, qu’«il a réussi à réunir les institutions et acteurs économiques chargées de proposer les meilleures solutions pour corriger les disfonctionnements et relancer son commerce extérieur sur des bases plus sûres». 

La nouvelle stratégie nationale d’exportation inaugurée en juin

Elaborée avec l’assistance du Centre du commerce international de Genève (Suisse), la nouvelle stratégie nationale d’exportation (SNE), sera inaugurée à partir du mois de juin prochain, ayant pour objectif de donner un nouveau souffle aux échanges commerciaux du pays vers l’étranger. A ce propos, le DG d’ALGEX a indiqué que «les autorités sont actuellement en train de finaliser l’élaboration d’une stratégie d’exportation jamais déroulée depuis 20 ans».

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