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Mohamed Alioui, président de l’UNPA :« La production céréalière sera doublée cette année »

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Dans cet entretien, le président de l’UNPA réagit aux dernières prévisions concernant la production céréalière qui est, selon certaines sources d’information, menacée par le manque d’unité de stockage. Voulant être rassurant, M. Alioui parle d’une production meilleure pour cette année, appelant les agriculteurs à se rapprocher des entreprises ou des APC afin de louer des hangars pour le stockage de leur produit.   

Algérie-Eco : selon certaines informations, la production des céréales est menacée cette année, pas pour des raisons climatiques, mais plutôt pour d’autres raisons liées essentiellement au manque des unités de stockages. On prévoit également une perte de près de 60 millions de quintaux de blé à cause de ce problème. Quel commentaire faites-vous à ce sujet ?

MAlioui : ce sont des prévisions qui ne sont pas fondéesActuellement nous ne sommes pas encore en période de récolte pour prévoir quoi que ce soit. Les agriculteurs qui se plaignent du manque de lieux de stockage, si s’avère vrai, n’ont qu’à se rapprocher, comme chaque année, des entreprises, ou de la commune pour louer des endroits de stockage comme des hangars par exemple. C’est ce qui se fait chaque année en plus des unités créées par l’Etat. Il n’y a pas lieu de s’alarmer.

Comment vous prévoyez la récolte céréalière pour cette année ?

Cette année, la production céréalière sera meilleure que celle de l’année passée. Tous les indicateurs sont au vert. Elle sera doublée cette année.    

Vous ne cessez d’appeler les agriculteurs à s’organiser en coopérative productrices. Pourquoi ?

Il faut reconnaitre que l’impératif de ce type d’organisation à une importance capitale pour les agriculteurs et le pays en général, d’autant plus que son efficacité a été déjà prouvé dans de nombreux pays à travers le monde. Cette une forme d’organisation qui nous manque en Algérie et qui pourrait venir à bout des problèmes innombrables auxquels sont confrontés les agriculteurs algériens, surtout pour ce qui est du statut des exploitations agricoles, privées notamment, et la situation des paysans dans les villages et les montagnes.

D’autres avantages ne doivent pas être négligés par les agriculteurs, dans la réunion des filières notamment en matière de stockage et conservation de leurs produits, ainsi que leur écoulement au double plan interne et externe, et leur transformation par le lancement d’industries agroalimentaires.

Et concernant la disponibilité des fruits et légumes pendant ce mois de ramadhan. On voit que malgré les assurances des ministères concernés, les prix des fruits et légumes ont observé dès le début du mois sacré une hausse vertigineuse. Comment expliquez-vous cela ?

La question des prix des fruits et légumes reste tributaire de la commercialisation, et du contrôle. Il faut s’attendre à une baisse des prix considérables dans deux jours, soit à partir de jeudi. Car il faut savoir qu’il y a une production très remarquable cette année des fruits et légumes, il y a même des surplus de production.  

Pour cette année, avant le ramadhan, la mercuriale a été apaisée. Partout ailleurs qu’à Alger, les prix se sont mis à portée des petites et moyennes bourses, si on compare à l’année passée. Les prix affichés des produits alimentaires ne sont pas tellement révoltants. Les prix sont vraiment abordables et les fruits et légumes sont disponibles et une part de cette disponibilité est due également à la création des marchés de proximité.

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