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L’Edito : Entre augmentations de salaires, et crédits de consommations, le dilemme s’impose

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La nouvelle est arrivée comme un coup de fouet, alors que personne ne l’attendait.  L’Etat décide d’augmenter 7 catégories du secteur de l’éducation, de 6000 Da et 7000 Da avec un effet rétroactive de 44 mois.

Cette bouffée d’oxygène, ne pouvait mieux tomber, en cette période de grandes dépenses, et de préparatifs pour le mois de Ramadhan, et toute la frénésie qui l’accompagne, dont on ressent déjà les effets fortement.

Parallèlement, les observateurs, n’ont pas pu s’empêcher de relever qu’autant cette mesure puisse être légitime, autant, sa coïncidence avec l’entrée en vigueur, de façon collective, des crédits de consommations pour l’acquisition d’un véhicule neuf,  lancés par les différentes marques d’assemblage automobile, demeure incontournable.

Ils considèrent, que les effets de la campagne de boycott contre l’achat des voitures assemblées en Algérie, ont été plus que significatifs, d’une détermination sans failles de la part des consommateurs. Tant et si bien, que les rabais, illogiques opérés par les assembleurs, n’ont eu aucun effet sur la ténacité du client algérien. Ceci étant, cette campagne aura le mérite d’être à l’origine, d’un changement aussi fondamental que radicale, désormais acquérir un véhicule neuf, est devenu une priorité secondaire, pour le consommateur algérien.

C’est précisément cette nouvelle position du consommateur,  qui a plongé le secteur de l’assemblage automobile, dans une panique sans précédent.  Du fait qu’eux-mêmes sont des   emprunteurs, et doivent, assumer leurs échéances bancaires, et ne pouvaient, à se titre,  se permettre le risque de supporter le poids d’invendus. Et par voie de conséquence faire supporter  ce lourd fardeau au Trésor public

 Pour nos interlocuteurs, la corrélation chronologique entre les deux situations, ne peut être le fruit du hasard. Ils estiment que la plupart des salariés seront tentées de revoir leurs position, la tentation de se retrouver avec une voiture neuf, en déboursant seulement 30% de leurs salaire, demeure une tentation presque irrésistible, par les temps qui courent, le marché de l’automobile, d’occasion ou neuve, semble fermé à toutes solutions.

En somme, si ce scenario se réalise, cette injection d’argent frais, retombera dans les caisses de l’Etat. Mais elle aura sur son passage, donné aux consommateurs la sensation que leurs pouvoir d’achat fut augmenté,  et que l’activité de l’assemblage automobile, n’est pas ce que crie  la campagne de boycott.

Il va sans dire, que l’interrogation demeure vive ;  la campagne de boycott tiendra- t- elle  le coup, se poursuivra t -elle ?

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