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1er Forum algéro-britannique de la cybersécurité : vers un partenariat gagnant-gagnant

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Le premier Forum algéro-britannique de la cybersécurité s’est tenu ce mardi au Centre international de Conférences (CIC) et les travaux du forum se poursuivront demain.

A cette occasion, son Excellence monsieur l’Ambassadeur du Royaume-Uni en Algérie, Barry Lowen, a indiqué que «la technologie a changé notre vie et son impact a évolue d’une manière inimaginable. Nous avons vu l’impact des incidents et attaques cybernétiques qui ont touché des secteurs sensibles. De ce fait, nous avons développé des stratégies de protection contre ces attaques ».

Evoquant les actions prises par son pays pour lutter contre la cyber criminalité, M. Lowen a rappelé la création en 2016 du centre national de cybersécurité, le NCSC, qui, selon l’Ambassadeur, « a enregistré depuis sa mise en service en 2016 plus de 800 cas d’attaques cybernétiques et 54 millions de tentatives d’attaques par mails », ajoutant « le Royaume-Uni a une expérience avérée dans le domaine de la cybersécurité et aujourd’hui est l’occasion d’identifier les opportunités pour travailler ensemble et j’espère que cela sera un partenariat gagnant-gagnant ».

De son côté, M. Abderrahmane Benkhalfa, expert économique, a indiqué que « le mouvement de numérisation des données en Algérie a été durant les 3 dernières années très fort, mais nous avons connu une inversion par rapport à d’autres pays : la numérisation de la data et de l’information a commencé en Algérie dans les données souveraines avant de s’étendre au données économiques ».

M. Benkhalfa pense que « dans le domaine économique, les transactions financières peuvent être demain la cible des attaques cybernétiques », ajoutant « les échanges par internet sont limités, puisque nos entreprises échanges peu à travers la toile ».

Il a rappelé que le gouvernement à adopté un texte sur la signature électronique et sur le e-commerce, « mais le texte a précédé la pratique », ajoutant « actuellement, les échanges papier sont encore dominants, les échanges par le biais de la toile n’ont pas beaucoup évolué et ils ne présentent pas encore un risque important ».

Pour M. Benkhalfa, « nous sommes à la veille d’un grand marché de transactions à distance, où il n’y a plus de contact entre le donneur d’ordre et le bénéficiaire. Les flux internationaux et les flux qui sont menacés quand il s’agit des flux transfrontaliers, sont encore limités », poursuivant «  nous sommes moins exposés en termes de flux transfrontaliers sur le plan des transactions, le marché est encore captif, mais il reste limité ».

Par ailleurs, M. Sofiane Chafai, consultant en cybersécurité, a bien illustré, lors de son intervention, l’impact des attaques cybernétiques sur les entreprises. Selon M. Chafai, « dans 70% des cas, les cyber-attaques se traduisent par une interruption des activités de l’entreprise », ajoutant «en cas d’attaque, il est difficile de savoir si le problème a été résolu et de se dire qu’on est dans une phase de reprise ».   

Décrivant la nature des cyber-attaques, M. Chafai, a indiqué qu’« elles sont polymorphiques, elles changent et peuvent venir de n’importe quel pays », tout en estimant que « les entreprises et les organisations ont une mauvaise appréciation de l’exposition à cette menace. Elle  est mal comprise par les chefs d’entreprises et les directeurs de banques ». 

M. Chafai a cité des exemples d’entreprises et d’organisation qui ont été victimes d’attaques cybernétiques comme le système swift, il y a deux ans, le constructeur automobile français, Renault, la banque centrale de Russie.

De son côté, M. Yacine Hidouche, responsable à l’Agence nationale de promotion et de développement des parcs technologiques (ANPT), a indiqué que «la cybersécurité constitue aujourd’hui un événement très important, notamment  pour tous les ministères qui mettent beaucoup d’efforts concernant les systèmes d’information », poursuivant « les cybers attaques sont devenues aujourd’hui plus sophistiquées, ainsi nous devons nous investir davantage ».

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