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Mohammed Yaddadene, consultant dans le domaine automobile : « Le client algérien est de plus en plus exigeant avec d’avantage de connaissance sur les produits »

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Dans cet entretien, l’expert dans le domaine automobile, MYaddadene réagit aux dernières informations sur la guerre des prix déclarée entre les assembleurs automobiles. Selon lui, c’est l’effet lié la diffusion des prix sortie d’usine dont les algériens ont pris connaissance via tous les canaux de communication. Sur la sécurité des véhicules montés localement fait débat sur les réseaux sociaux, MYaddadene estime que c’est les conséquences de la situation qui prévaut sur le marché et dont les algériens sont conscients surtout depuis la diffusion des prix sortie d’usine.

Algerie-Eco : Global Group a annoncé le lancement de ses deux projets de montage de voitures Kia et de bus et de camions Hyundai à Batna. Global Motors Industries (Gmi), représentant entre autres de la marque Kia en Algérie, ouvre la brèche dans la forteresse des prix des voitures en réduisant le prix de la Picanto de 200.000 dinars. Prix qui ont jusque là atteint des sommets infranchissables. La guerre des prix est-elle pour autant déclarée entre les assembleurs automobiles en Algérie ?

MYaddadene : Je ne pense  pas que ce soit une guerre des prix entre les assembleurs d’automobiles en Algérie mais d’avantage un effet lié la diffusion des prix sortie d’usine dont les algériens ont pris connaissance via tous les canaux de communication. Cette information révélatrice a provoqué la réaction que l’on connait avec des annonces de baisse des prix au vu des écarts constatés. Sinon même par le passé, on avait vu des concessionnaires lancer des promotions importantes mais limitées dans le temps.

Cette information divulguée est bizarre dans le métier de l’automobile. Ces baisses de prix aussi surprenantes soient-elles vont devenir des offres qu’il s’agira de bien analyser pour vérifier s’il ne s’agit pas d’une action sur la définition du niveau de gamme avec la suppression de certains équipements qui étaient de série initialement ?

Selon certains analystes l’Algérie est condamnée à engager des réformes dans l’industrie automobile. Êtes-vous de cet avis?

Comment voulez-vous développer un secteur si vous n’engagez pas des réformes profondes qui puissent apporter le plus attendus pour une véritable industrie de fabrication automobile avec un niveau d’intégration allant au-delà de ce qui est demandé dans le cahier des charges.

Le cahier des charges relatif à la fabrication de la pièce de rechange que le ministère de tutelle s’attelle à peaufiner pour inciter les opérateurs à investir dans les écosystèmes automobiles tarde à être dévoilé. Pourquoi à votre avis?

 Je pense que la réponse se trouve chez  ceux qui ont en charge la préparation de ce cahier des charges d’abord. La réflexion prend du temps pour arriver à créer des conditions qui pourront inciter et motiver les opérateurs concernés à s’investir dans ce créneau, tout sera lié à une véritable stratégie de développement du secteur qui ne dit pas son mot avec une nouvelle vision du partenariat. Les investisseurs ont besoin de garanties sur la stratégie et la pérennité du business pouvant les inciter à aller de l’avant. Il faut voir large et loin et être rassurant vis-à-vis des opérateurs concernés.

La sécurité des véhicules montés localement fait débat sur les réseaux sociaux. Quel commentaire faites-vous dans ce sens?

C’est les conséquences de la situation qui prévaut sur le marché et dont les algériens sont conscients surtout depuis la diffusion des prix sortie d’usine…le client algérien est de plus en plus exigeant avec d’avantage de connaissance sur les produits qu’il n’hésite pas à comparer à ce que qui se pratique à travers le monde donc cela ne me surprend pas qu’il y ait cette réaction de la part des clients algériens.

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