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L’Etat veut intégrer les terres arch dans le circuit économique

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Les pouvoirs publics veulent optimiser le rendement des terres agricoles appartenant aux archs. Ces terres, qui s’étalent sur près de deux millions de hectares, bénéficie depuis longtemps d’un statut bien particulier.

Intervenant ce mardi 24 avril à la Chaine III, le directeur de l’organisation foncière au ministère de l’Agriculture, Hamid Hamdani, a souligné l’importance de les intégrer dans le circuit de l’économie. « Il est indéniablement arrêté aujourd’hui comme décision fondamentale, définitive et irréversible d’exploiter les terres agricoles dans toutes leurs dimensions », déclare-t-il d’emblée. « Les terres archs sont une réalité culturelle. Aujourd’hui, le ministère de l’Agriculture de concert avec les autres ministères concernés, la société civile et les associations, travaillent ensemble de telle sorte à conforter, d’abord ces exploitants (les exploitants de ces terres), leurs familles et leurs enfants », ajoute-il.

Selon lui, les terres appartenant aux arches doivent impérativement « intégrer la dimension économique de l’agriculture ». « Ce sont des terres qui relèvent du domaine privé de l’Etat. Il est dans l’intérêt de l’économie nationale que ces terres soient valorisées, d’une part. D’autre part, les occupants doivent être confortés par décisions administratives sous forme de concession ou de propriété à l’effet d’intégrer le circuit règlementaire », soutient-il.

Pour ce faire, un débat national doit être ouvert pour briser « ce tabou », estime-t-il. Le but étant d’aller crescendo vers une légalisation de ces terres. « Je pense que le temps est arrivé pour ouvrir ce dossier sereinement. Ce sont nos réalités que nous assumons et acceptons (…) Ce sont des terres agricoles avant tout. Elles ne doivent pas rester en marge du fonctionnement régissant les terres agricoles », plaide-t-il. « Nous sommes arrivés à parler des terres archs (…) C’est une avancée indéniable », se réjouit-il.

Dans ce sens, M. Hamdani, a signifié que toutes les terres agricoles doivent être exploitées. Car« aujourd’hui, les conditions économiques nous l’imposent », justifie-t-il. .

S’agissant des surfaces agraires non exploitées, dont il confirme qu’elles couvrent quelque 3 millions d’hectares, le directeur de l’organisation foncière au ministère de l’Agriculture a précisé qu’elles sont en partie constituées en jachère ou bien non travaillées, après avoir été attribuées par le biais de dispositifs divers.

Reconnaissant l’existence d’insuffisance en matière agricole, le représentant du ministère de l’Agriculture a par ailleurs mis en avant les évolutions réalisées ces dernières années dans le secteur. « On parle des manquements et des insuffisances. Il faut en parallèle parler des choses qui avancent. Des choses qui créé de la plu value dans le secteur de l’agriculture. Aujourd’hui, le secteur de l’agriculture est arrivé à générer, compte de tous les efforts consentis par les pouvoirs publics, trois milliards de dinars de valeur de production », détaille-t-il. Et d’ajouter : « en dehors de deux filières, nous sommes arrivés à avoir une autosuffisance ».

Autre point important : les terres non exploitées, attribuées en concessions à des  opérateurs privées. « 520 000 hectares destinés aux grands porteurs de projets ont été attribués. Aujourd’hui, il y’a en moyenne 200 000 hectares en cours de lancement. D’autres, sont en train de le faire. Je tiens à dire que ce n’est pas à la suite d’un constat, une décision (…) Il y’a un cahier des charges qui fixe la durabilité d’installation et celle du lancement du projet », précise M. Hamdani.

Dans ce contexte, le directeur de l’organisation foncière au ministère de l’Agriculture a fait savoir que ce dernier favorise avant les investisseurs porteurs de projets pour l’octroi des terres agricoles. « Une partie (des terres attribuées en concession) ira aux porteurs de micro-projets. Autrement dit, les jeunes porteurs de projets. Il y’aura indéniablement des grands porteurs de projets structurants et intégrés », indique-t-il.

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