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Projet de loi sur la santé : des députés demandent le retrait du texte

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Le nouveau projet de loi sur la santé a suscité dès le début de sa présentation aujourd’hui à l’APN des vives rédactions de la part de certains députés qui ont lancé un appel au président de la République afin de mettre fin à ce texte de loi.

Après une attente de plusieurs années, le projet de loi de la santé est soumis hier aux débats à l’Assemblée nationale populaire (APN). Dès sa présentation par le ministre de la santé Mokhtar Hesbellaoui, où il a présenté les grands axes de projet qui vise à installer une carte de santé nationale, ainsi que la coopération entre le secteur privé et public dans le traitement des soins des malades et la diversification des ressources financières des établissements de santé, les premières interventions des députés se sont accentuées sur la nécessité de revoir plusieurs articles de loi voir même le retrait du texte.

Le député de parti des travailleurs, Ramtane Taazibt a indiqué en marge des débats que «ce projet de loi mélange et fusionne entre le secteur public et le secteur privé», or qu’en principe il doit assurer « un accès aux soins à tous les Algériens quelles que soient leurs conditions de vie ». Il a dénoncé à cet effet, la possibilité du « secteur privé d’utiliser les plateaux techniques du secteur public».

Par conséquent, il a « interpellé le Président de la République afin qu’il retire ce projet de loi », jugeant que s’il est adopté tel qu’il est, « les citoyens vont renoncer à se soigner » sachant que les ménages algériens réservent 50% de leurs revenus pour les produits alimentaires.

Avançant des chiffres, le député a rappelé que la CNAS est soutenue par le trésor public avec 500 milliards de dinars en 2018 afin de faire face au déficit de la CNAS. Par ailleurs, la CNAS ne recouvre que 1100 milliards de dinars par an et dépense 1080 milliards pour les retraites.

Pour sa part, le député du FJD du courant islamique, Lakhdar Benkhelaf a considéré que ce projet de loi n’est qu’une forme progressive de la privatisation de la santé. Entre autres, il ouvre la voie pour les privés afin de bénéficier des aides de secteurs publics sous le slogan de la fusion dans les soins. Benkhelaf a aussi demandé le retrait de ce texte de loi et l’ouverture d’un débat sur la situation et les préoccupations des malades. Il a appelé aussi à la mise en place d’une carte de santé et une distribution adéquate des équipements de santé.

De sa part, la commission de la santé et des affaires sociales, de l’emploi et la formation professionnelle de l’assemblée a procédé dans son rapport préliminaire à l’introduction de 14 nouveaux articles et la suppression de 35 autres du projet initial.

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