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Hydrocarbures: Les nouveaux défis de l’Algérie

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Le renouvellement des réserves et l’accroissement de la production de pétrole et de gaz naturel sont au centre des préoccupations du groupe Sonatrach qui craint de ne pas pouvoir faire face à ses engagements commerciaux à plus ou moins brève échéance. Les premiers signes du déclin ont même commencé à poindre avec le recul de la production constatée en 2016 et qui s’est poursuivie en ce début d’année 2017 ne réclamations, mais aussi et surtout, les premières réclamations de clients européens mal servis.

Sonatrach et ses partenaires étrangers doivent donc dés à présent aller à la découvertes de nouveaux gisements d’hydrocarbures d’origine fossile et se lancer aussi rapidement que possible dans les énergies renouvelables sans oublier les produits non conventionnels (gaz et pétrole de schiste) qu’il faudra trouver le moyen de les exploiter sans à l’environnement. Il ne faudra pas se faire trop d’illusion sur la capacité de remplacement des quantités manquantes au moyen des énergies renouvelables  Les énergies fossiles continueront longtemps encore à constituer l’essentiel du potentiel  énergétique algérien car en dépit des prévisions d’une économie de 300 milliard M3 de gaz naturel et 93 millions de Tep de pétrole que le solaire et l’éolien devrait fournir à l’horizon 2030, l’essentiel de la production d’énergie

continuera à provenir des hydrocarbures fossiles du fait du problème d’intermittence des énergies renouvelables et de la nécessité de poursuivre les exportations de gaz et de pétrole pour financer, aussi bien, la transition énergétique, que la demande sociale d’une population de plus en plus nombreuse.

L’Algérie n’a donc pas d’autre choix que poursuivre et accroitre aux moyenx de ses entreprises et des partenaires étrangers son programme d’exploration pétrolière et préparer l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels pour augmenter ses réserves. Des réserves techniquement récupérables estimées à 740 Tcf pour ce qui est du gaz naturel et 6 à 8 millions de barils pour ce qui est du pétrole. Des quantités qu’il faudra surtout chercher, estiment les experts, dans les zones proches des gisements productifs d’hydrocarbures fossiles en appliquant des techniques d’extraction modernes ayant fait leurs preuves dans d’autres pays.  

Les autres défis relatifs au financement des travaux de recherche et de développement des hydrocarbures conventionnels peuvent en outre être gagnés au moyen de partenariats multiformes pour peu que la nouvelle loi sur les hydrocarbures comporte les clauses nécessaires à cette nécessaire refonte de l’industrie nationale des hydrocarbures.

Par ailleurs, Sonatrach et ses partenaires ne devraient pas s’astreindre au seul développement de l’amont pétrolier. L’aval est tout aussi déterminent pour l’avenir énergétique du pays.  Aux projets de raffinage en cours, le groupe  Sonatrach devrait également se lancer aussi tôt que possible dans le développement de la pétrochimie et dans cette optique on apprend de source proche du ministère de l’Energie que plusieurs complexes, pour certains déjà en chantiers seront, dés l’entame de l’année 2019, construits seul ou en partenariat avec des firmes étrangères. Parmi ces complexes notre interlocuteur on cite, entre autres, une raffinerie géante de 5 million tonnes/an, une usine de déshydrogénation du propane et de production de polypropylène, de 0.5 million tonne/an, à Arzew, un complexe de production de méthanol et produits dérivés, d’un million tonnes par an également à Arzew, une usine d’acide téréphtalique purifié et de polyéthylène téréphtalate à Skikda, un complexe de production d’éthylène de un million de tonnes par an ainsi et une unité de 4 millions de fuel cracking à Skikda ainsi qu’un un complexe de production de pneumatiques à Bouira, pour ne citer que les projets dont les études de faisabilité sont les plus avancées.

Au-delà de cet axe stratégique de valorisation en amont et en aval qui favorisera surtout la production et la valorisation du gaz naturel il y a évidemment lieu de renforcer et préserver les capacités de transport et de commercialisation du gaz naturel par gazoduc et sous forme de GNL, car l’essentiel de nos recettes en devises continueront longtemps encore à provenir de l’exportation de cette énergie. Les capacités de liquéfaction existantes de 1,25 Tcf par an à Arzew et Skikda, ainsi que les moyens de transport de GNL dont dispose le groupe Sonatrach, lui permettent certes d’exporter ce qui est actuellement produit, mais il n’est pas mauvais de parier sur des performances productives et de transport plus importantes à l’avenir.

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