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Nabil Bey Boumezrag directeur général de Promosalons, « L’alternative doit venir des entreprises algériennes »

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Nabil Bey Boumezrag est le directeur général de Promosalons, la société qui co-organise Djazagro (salon de la production agroalimentaire), qui se déroulera au Palais des expositions (Safex) du 9 au 12 avril 2018. Dans cet entretien il revient sur la 16ème édition de cet événement professionnel ainsi que sa contribution dans le développement du secteur agroalimentaire en Algérie.

Quelles sont vos attentes en tant qu’entreprise organisatrice de l’édition 2018 de Djazagro ?

Notre attente est que cette 16ème édition puisse répondre à celles de nos exposants. Car, l’attente d’un organisateur c’est d’abord satisfaire son exposant. Et la vous me dites comment satisfaire son exposant ? Quand un exposant va sur un salon c’est pour voir ses clients et trouver de nouveaux prospects (nouveaux clients). Donc, le résultat on le saura qu’à la fin du salon.

Maintenant, nos attentes c’est justement de pouvoir répondre à la demande en termes d’offre. Actuellement, avec toutes les incitations pour investir et produire localement, nous avons réuni cette année plus de 700 exposants avec une très forte progression de  participation algérienne (+10%, selon lui). Ce qui montre l’implication et l’adhésion des entreprises à cette nouvelle politique industrielle en Algérie. Jusqu’à aujourd’hui (la veille du salon), on reçoit encore des demandes des entreprises algériennes.

Vous parlez d’une forte participation des exposants algériens, qu’en est-il de celle des entreprises étrangères, notamment avec les nouvelles mesures restrictives ?

En effet, sur la partie produits finis, il y’a eu très forte baisse de la participation. Cette baisse de la partie internationale a été remplacée par la forte hausse de la participation algérienne. C’est la plus forte participation  en seize ans. Cela dit, les étrangers restent plus nombreux, proportionnellement parlant.

Donc, les exposants étrangers de cette année sont beaucoup plus des producteurs d’équipements et de matériels ?

Exactement. Ces exposants vont permettre justement aux entreprises algériennes de se lancer dans la production.

Quelles sont vos attentes en termes de nombre de visiteurs ?

On attend 21 000 visiteurs sur les quatre jours du salon. L’année passée, nous avons accueilli près de 20 000 visiteurs. On espère donc une augmentation de 5% en termes de nombre de visiteurs.

Dans le contexte économique actuel, quelle importance revêt l’organisation de ce genre de salon ?

Le salon c’est le miroir de n’importe quel secteur d’activité. En se basant sur les salons, on peut avoir une idée sur le poids du secteur. Par exemple en Algérie, nous avons Batimatec qui est un très gros salon parce que le bâtiment est un secteur important. Pareil, pour l’agroalimentaire.

Nous avons besoin de ce type de salons. En somme, si vous voulez booster un secteur, il faut de la matière. Autrement dit, les équipements et produits. Dans le secteur de l’agroalimentaire, à partir du moment où certains produits sont interdits à l’importation, il faut une alternative. Cette alternative ne doit venir que des entreprises algériennes qui produisent ou qui bien qui créent. Et Djazagro répond aux attentes des entreprises locales qui veulent accroitre et / ou se lancer dans la production.  

Donc selon vous, ce genre d’événement a un résultat concret sur le terrain ?

Complètement ! Ce qui est encore plus vrai cette année (vu la conjoncture).

Comment Djazagro pourrait contribuer au développement du secteur, notamment par le biais de partenariats entre les entreprises étrangères et algériennes ?

Nous avons une quarantaine d’exposants lors de la première édition en 2003. Aujourd’hui, nous sommes à 700. Comme je l’ai dit le salon est la photographie du secteur. Les exposants qui participent au Djazagro reviennent chaque année en sus des nouveaux exposants. Le fait qu’un exposant revient c’est qu’il y’a un retour.

Il y’a eu, par le passé, des échanges et des partenariats qui ont été créés entreprises étrangères et algériennes. Mais, nous ne pouvons pas les quantifier. Tout ce que je peux dire, c’est que du moment que le salon évolue d’année en année, c’est qu’il contribue au développement du secteur.

Sinon, comment  Djazagro pourrait aider les entreprises algériennes à aller vers l’export ?

Cette année, nous allons organiser une conférence, mardi 10 avril, sur une journée pour parler d’investissement et d’export. Nous sommes un salon international sur la partie exposants, mais également sur la partie visiteurs. Il faut savoir que près de 8% de nos visiteurs viennent de l’étranger. Une partie de ces visiteurs vient faire le sourcing et connaitre les produits algériens.

Il y a aussi une démarche d’un certain nombre d’exposants algériens qui veulent aller à l’international.

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