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Benmeradi : « les investissements réalisés fonctionnent à 30% et 40% de capacité, à cause de la concurrence des produits importés »

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Sur les 851 produits interdits à l’importation, entre 50 et 55 positions sous tarifaires seront retirées, après une évaluation semestrielle de la liste des produits interdits à l’importation. C’est ce qu’a déclaré ce mercredi le ministre du Commerce, M. Mohamed Benmeradi, lors de l’assemblée générale ordinaire de la Chambre Algérienne de Commerce et d’Industrie (CACI), organisée à l’hôtel El Aurassi.

M. Benmeradi a souligné que « les mesures prises récemment par le gouvernement prouvent une volonté d’orienter notre économie vers une nouvelle configuration basée sur la production nationale.  C’est l’occasion pour les opérateurs économiques algériens de reprendre du terrain, à condition d’offrir des produits qui répondent aux exigences des consommateurs. Ils doivent améliorer sans cesse la qualité des produits et nous devons aussi répondre à la faiblesse de notre système de production qui dépend souvent des intrants ».

M. Benmeradi a relevé que « la Chambre Algérienne de Commerce et d’Industrie joue un rôle majeur et stratégique dans la mise en relation des opérateurs économiques. Ce rôle peut être renforcé grâce aux moyens dont elle dispose et à la coopération entre la CACI et les chambres de commerce au niveau des Wilayas », poursuivant « ces dernières offrent un cadre favorable, afin d’assurer le bon déroulement des activités commerciales et industrielles ».  Il a également appelé les opérateurs économiques algériens à adhérer aux chambres régionales de commerce.

« Pour un produit qui va coûter 10 DA, nous avons une part d’importation qui dépasse 8 DA »,

Le ministre souhaite que « les opérateurs économiques soient sensibilisés par la nouvelle approche économique engagée par le gouvernement depuis le début de l’année. Nous avons une économie de production à très forte composition d’importation. Aujourd’hui, pour produire un produit qui va coûter 10DA, nous avons une part d’importation qui dépasse 8 DA », ajoutant « dans tous les secteurs d’activité confondus et toutes les filières,  la part de la production nationale dans la couverture de la demande nationale n’a pas cessé de baisser, en dépit des investissements engagés, parce que beaucoup d’investissements réalisés aujourd’hui fonctionnent à des capacités qui ne dépassent pas 30% à 40%, du fait de la concurrence des produits importés ».

Evoquant la stratégie du gouvernement, M. le ministre a indiqué que « le gouvernement  mettra en place progressivement un système de protection. Nous reviendrons à la protection tarifaire et nous envisage d’instituer une taxe de sauvegarde pour protéger la production nationale ».  

M. Benmeradi a souligné que « la filiale dattes  a donné d’excellents résultats en 2017 et pour la première fois, nous avons dépassé les 55 millions de dollars d’exportation de dattes », ajoutant « les deux axes sur lesquels nous travaillons, c’est le soutien et la protection de la production nationale qui viendrait, d’une part, se substituer à l’importation pour diminuer le niveau des importations, et d’autre part, dégager le surplus nécessaire à l’exportation ».

La CACI au cœur de la bataille de l’exportation

De son côté, le Président de la CACI, M. Mohamed Laid Benamor, s’est déclaré favorable à la liste d’interdiction des importations, estimant qu’elle « a donné un souffle à notre économie ».  

Par ailleurs, le 1erVice-président de la CACI, M. Riad Amour, a indiqué que « la CACI commence à attirer et à fédérer des entreprises et nous avons un potentiel en termes d’exportation, mais l’entreprise algérienne est faible, parce que  nous arrivons pas à introduire nos produits sur des marchés, comme l’Afrique de l’Ouest ou la Russie », ajoutant « il y a une demande pour nos produits, mais ils ne sont pas compétitifs, on souhaite que le gouvernement donne plus d’importance aux entreprises et à leur compétitivité ».

Pour sa part, la directrice générale de la CACI, Mme Ouahiba Bahloul a insisté sur le développement local, en soulignant « le développement du pays doit passer par un développement local et nous favorisons la proximité et le développement territorial ».

A cet égard, Mme Bahloul a indiqué que « dans le cadre du programme d’action pour 2018 de la CACI, nous avons inscrit plusieurs actions qui vont dans l’organisation des rencontres régionales », ajoutant « nous allons vers les régions pour examiner les potentialités faire remonter le potentiel économique de chaque région afin de donner plus de visibilité aux investisseurs locaux et étrangers. Nous voulons que cette dynamique territoriale puisse donner résultats ».

Interrogée sur les actions de la CACI, Mme Bahloul a indiqué que « nous avons engagé depuis quelques temps une action de promotion à l’international à travers l’organisation de missions économiques et nous participons à des foires et aux salons », précisant que « l’objectif final est de permettre aux opérateurs économiques de faire leur benchmark et de leur donner l’assurance et voir ce qui se passe de l’autre côté, afin d’être plus compétitif une fois que leur produits sont à maturité. Nous avons un autre axe qui est la formation qui permet de rapprocher le monde de l’entreprise ».

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