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Loukal : «Il y a 4780 Milliards DA qui n’intègrent pas les circuits bancaire»

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«Lors de mon passage devant les députés du parlement, j’avais fait état de la masse monétaire en circulation, qui est de l’ordre de 14 000 MDS DA. Et sur cette masse, il y a 4780 MDS DA qui n’intègrent pas les circuits bancaires, soit 30%», a indiqué ce mardi à Alger, Mohamed Loukal, le Gouverneur de la Banque d’Algérie.

Intervenant lors de l’ouverture des travaux du symposium international sur la place financière en Algérie, organisé à la SAFEX d’Alger, Loukal a précisé que «cette masse circulant hors circuits bancaires se décompose en deux, il y a à peu près entre 1500 à 2000 MDS DA qui sont thésaurisés. Et il y a l’autre partie qui irrigue le marché informel».

A ce propos, il a rappelé en disant «ce que j’avais dit aux présidents des banques, lorsqu’on s’est réuni, pour capter cette masse, il faut développer des instruments modernes», en ajoutant que «les trois thèmes qui seront débattus aujourd’hui, constituent un package de ce qui pourrait être les outils de l’inclusion financière».

Aux acteurs de tous le système financier, il a indiqué «vous êtes tenus  tous, comme acteurs ici, d’aller vers l’inclusion financière. Vous êtes tenus aujourd’hui, d’aller vers la collecte de cette ressource». En soulignant que «jusque-là, la politique monétaire était assez accommodante, considérant que la sensibilisation, le processus n’est pas encore totalement lancé, mais, au fur et à mesure, la politique monétaire va être un peu plus dure». Et d’ajouter qu’«elle va contraindre les banques à choisir entre le refinancement avec des coûts exorbitants, ou, le recours à la ressource avec des coûts moindre, avec une bancarisation plus poussée».

Parlant de l’inclusion financière, Loukal a souligné qu’ «autour de l’inclusion financière beaucoup de chose ont été dites, beaucoup de tentatives ont été faites, mais, sans grand succès».

Selon lui «l’inclusion financière est restée quelque peu mythe». En expliquant qu’«en fait, le système bancaire, s’est enfermé et s’est conforté dans une situation qui l’a amenée, à aller à l’encontre de la loi de lute contre le blanchiment d’argent. Où les banques ou les guichets bancaires, pratiquement, ne jouent plus le rôle de collecte de la ressource».

Et d’ajouter « j’ai eu l’occasion de rencontrer le Président de l’ABEF et les Directeurs Généraux des Banques. On s’est consulté et on avait promulgué l’instruction qui devait de nous libérer de cette contrainte. Parce que, nous avons constaté qu’on est passé de la recherche des origines des fonds à l’objet des opérations ».

«La banque d’Algérie à les pieds dans le plat de la finance islamique»

Loukal a tenu à démentir la rumeur parlant de la marche arrière faite par  la Banque d’Algérie concernant la finance islamique. «Il y eu un emballement de la place ces jours-ci. Je ne sais pas sur quelle rumeur cela a été fait, disant que, la Banque d’Algérie a fait marche-arrière concernant la finance dite alternative. La BA a les pieds dans le plat de cette finance alternative. Nous avons déjà, sur les produits proposés, nous avons analysés, nous avons fait un retour sur les banques pour leur demander de mieux de les adapter».

«Nous avons promulgué récemment un règlement  du conseil de la monnaie et du crédit. Et le message que je tiens à passer aux banques qui vont ouvrir cette fenêtre. Parce que, les banques dédiées à la finance islamique activent normalement, dans le cadre de la loi sur la monnaie et le crédit. Et il n’y a pas nécessité de changer cette dernière, car, il y a une disposition qui nous permet aujourd’hui, d’autoriser cette finance sans grande difficulté», a-t-il précisé.

Loukal a ajouté à l’égard des directeurs des banques présents en disant «cependant, j’attire l’attention des responsables des banques qui vont ouvrir une fenêtre pour des produits de cette finance dite alternative. Ils doivent dédier une organisation spécifique  et particulière à cette fenêtre. L’imperméabilité entre les produits conventionnels (classiques) et les nouveaux produits dits alternatifs, doit être totale».

En marge de l’ouverture des travaux du symposium, Loukal a indiqué que «la liquidité bancaire et disponible et elle est même excédentaire pour le moment, estimé 1480 mds DA».

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