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1er Congrès international sur les énergies renouvelables : la sécurité énergétique au cœur des préoccupations

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« Ce congrès est important, car il traite de trois thèmes interdépendants et cruciaux pour l’Algérie : la sécurité énergétique, la sécurité en eau et la sécurité alimentaire. L’Algérie dispose de ressources énergétiques fossiles appréciables, mais également d’un potentiel considérable en énergies renouvelables, notamment à travers le solaire. L’accès aux services énergétiques moderne est assuré à toute la population, grâce aux investissements colossaux réalisés », a déclaré ce dimanche le ministre de l’Energie, M. Mustapha Guitouni, à l’ouverture du 1er Congrès international sur les énergies renouvelables, sécurité énergétique et sécurité alimentaire en Algérie, qui se tient aux Centre international de Conférences d’Alger du 1 au 3 avril.

M. Guitouni a rappelé que « l’Algérie dispose de ressources conventionnelles d’hydrocarbures d’un niveau appréciables, dont une partie seulement a été traduite en réserves prouvées récupérables. Il nous revient d’élargir cette base de réserve de pétrole et de gaz à travers l’intensification des efforts d’exploration du domaine minier national, qui demeure sous-exploité », ajoutant « notre objectif est également d’assurer une exploitation optimale des réserves prouvées par l’augmentation du taux de récupération des gisements, afin d’en accroitre la production et d’allonger leur durée de vie. Ensuite, il s’agit d’évaluer les ressources non conventionnelles d’hydrocarbures du pays, afin de pouvoir définir les conditions optimales pour leur exploitation à long terme ».

Evoquant les défis liés à l’eau,  le ministre a souligné que « l’Algérie, de par sa situation géographique, se trouve naturellement dans une zone à stress hydrique élevé, résultat d’une pluviométrie faible à  très faible. Au-delà de ces conditions naturelles, le pays connait une croissance démographique élevée, accentuée par une urbanisation accélérée et concentrée sur l’étroite bande côtière au nord du pays », ajoutant « les besoins en eau potable sont caractérisés par une croissance forte, dépassant celle de la démographie de par l’évolution du monde et de la qualité de vie ».

Il a rappelé que le gouvernement a été instruit, dès l’année 2000, par le président de la république,  « pour réaliser un vaste programme d’investissement pour la réalisation de treize stations de dessalement d’eau de mer pour satisfaire des besoins des populations pour une capacité de 2,5 millions de m3 par jour ».

De son côté, M. AbderahmaneMebtoul, expert en économie, a indiqué, lors d’une conférence sur la sécurité énergétique et énergies renouvelables, que « l’Algérie, qui n’est pas en faillite, a toutes les potentialités de sortie de la crise  et peut fonctionner avec un baril entre 55 et 60 dollars, sous réserve de la dynamisation des autres secteurs, créateurs de valeur ajoutée, supposant une réorientation de l’actuelle politique économique ».

Pour M. Mebtoul, « l’Algérie ne traverse pas une crise financière. Certes, les réserves de change sont passées, de janvier 2014 de 194 milliards de dollars à fin 2017 à 97 milliards de dollars, auxquels il faut ajouter 7 milliards de dollars de réserves d’or ».

S’agissant de la balance commerciale du pays, M. Mebtoul a rappelé qu’ « un effort a été fait, puisque les sorties de devises, notamment des services entre 2010 et 2017 fluctuent entre 10 et 11 milliards de dollars annuellement », ajoutant « en 2016, les sorties de devises ont été de 47 milliards de dollars de biens, 10,5 milliards de dollars de services et 3,5 milliards de dollars de sortis de capitaux par les firmes étrangères », ajoutant «à fin 2017, il y a eu, malgré toutes les mesures de restriction des licences d’importation 46 milliards de dollars de sortie de devise de biens ».

De son côté, M. Tewfik Hasni, consultant international en énergie, a indiqué que « la meilleure façon d’assurer notre souveraineté passe par un développement économique à même de pouvoir garantir la sécurité énergétique ». Toutefois, l’intervenant a souligné les points faibles du pays, en mettant en exergue les prévisions de croissance très faible et une croissance démographique dépassant les 2,2%.

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