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Ali Haddad analyse la situation économique et les enjeux à venir de l’Algérie

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Dans un entretien accordé ce mercredi 28 mars 2018 au journal LePoint Afrique, Ali Haddad, le Président du Forum des Chefs d’Entreprises (FCE), a passé en revue la situation économique de l’Algérie et les enjeux présents et avenir.

«L’Algérie est un pays stable»

Questionné par le journal français sur comment se prote l’Algérie ? Ali Haddad a estimé que «l’Algérie est un pays stable», en précisant que, la Banque mondiale dans son dernier rapport, a tablés sur une croissance du PIB de l’Algérie de 3.6% en 2018, et la BAD table sur une croissance de 3.5% en 2018 et 3.8% pour 2019.

Le patron des patrons a souligné que «l’Algérie est dans une période charnière où son modèle économique est en pleine mutation avec une émergence sans précédent du secteur privé. Le FCE se réjouit de la baisse des prix du baril, car elle accélère les reformes en cours et dope le secteur privé.

Climat des affaires et règle 51/49

Concernant le climat des affaires en Algérie, le président du FCE a affirmé que celui-ci «est en constante amélioration notamment grâce au dialogue public-privé que nous avons instauré avec l’État au plus haut niveau, ce qui nous permet de soumettre nos propositions et d’identifier, ensemble, les contraintes qui bloquent les projets d’investissement et freinent l’entrepreneuriat». Dans ce sens, il a précisé que «le FCE a préconisé une réforme fondamentale, celle de la gouvernance de l’administration, et nous appelons l’application de la loi, à commencer par celle de la Constitution, qui, dans son article 43, consacre la liberté d’entreprendre et de commercer».

Toujours sur le même sujet, le patron de l’ETRHB a indiqué que «l’Algérie est la quatrième économie du continent africain avec des gisements d’opportunités importants qui ne sont pas encore exploités. L’immensité du pays et la taille de sa population (40millions) en font par exemple un des plus gros marchés méditerranéens pour le développement des technologies de l’information et de la communication. On le sait peu, mais l’Algérie est l’un des rares pays en Afrique à disposer de plusieurs milliers de kilomètres de fibre optique. Par exemple, la route transsaharienne qui relie Alger à Tamanrasset sur 3 000 km sera totalement équipée en fibre optique».

Ali Haddad a souligné que «le FCE échange en permanence avec les institutions pour améliorer les conditions d’investissements en Algérie, et cela autant pour les entreprises à capitaux algériens qu’étrangers».

Selon lui «la règle 49/51 n’a jamais constitué une source de blocage pour les investissements directs étrangers. D’ailleurs, après son entrée en vigueur de cette règle, il n’y a pas eu une baisse substantielle de ce type de projets». Et d’expliquer que «les entreprises étrangères avaient des appréhensions au début, mais elles ont très vite compris que cette mesure n’était pas de nature à entraver leurs investissements. Mieux encore, nombre de partenaires ont confirmé que cette règle (que, du reste, beaucoup de pays appliquent) ne les gêne pas, et ils continuent à investir et à réaliser des projets en Algérie. Par ailleurs, même sans ce cadre, il est, en Algérie, toujours préférable de s’associer à un partenaire local pour gagner en temps et en efficacité».

«La jeunesse est la priorité de mon mandat»

Ali Haddad a indiqué, en outre, que «la jeunesse est la priorité de mon mandat». En expliquant que «j’ai d’ailleurs créé le « Jil’FCE » (génération FCE en arabe) qui fédère les membres du FCE de moins de 40 ans. La structure actuellement dirigée par Mohamed Skander est très active et a signé beaucoup de conventions avec les banques, la Bourse, les grands donneurs d’ordre comme Algérie Télécom pour aider des milliers de jeunes entrepreneurs dans leurs démarches.

L’Afrique, l’enjeu de demain

Ali Haddad, tout en souhaitant que «les premiers résultats des actions de ce Conseil soient visibles très rapidement», a considéré l’Afrique comme une priorité absolue pour le FCE et compte faire de l’Algérie l’une des locomotives du continent. «Les entreprises algériennes saisiront toutes les occasions pour exporter et s’implanter en Afrique, en particulier sur les marchés où la demande est forte et en commençant par les secteurs où elles sont déjà leaders en Algérie et dans lesquels elles ont un savoir-faire : l’agro-industrie, l’énergie, l’industrie pharmaceutique, le BTP, les services et les infrastructures».

Il a estimé par ailleurs que «nous sommes très engagés en faveur de l’insertion économique et sociale de ces personnes. Récemment, le Forum des chefs d’entreprises a décidé de créer une fondation dédiée aux actions de solidarité portées par ses membres. Cette fondation sera implantée dans les 48 délégations de wilayas que compte le FCE à travers le pays, avec également un projet de réalisation d’une école pour les personnes à mobilité réduite dans la commune de Sidi Abdallah à Alger ».

«Je reste convaincu que l’Algérie est prête à mobiliser toutes ses forces vives et à s’appuyer sur l’ensemble de ses ressources pour réussir le pari de l’émergence économique, et en particulier sur les ressources de son secteur privé.», a-t-il conclu son interview.

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