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Fouad Chahat, chercheur en agronomie, « sur une superficie de 238 millions d’hectares, 8,5 millions d’hectares sont utilisables par l’agriculture »

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« Sur une superficie de 238 millions d’hectares, il n’y a  que 8,5 millions d’hectares de terre qui sont utilisables par l’agriculture, ce qui représente 2.000 m2/habitant pour produire l’alimentation de toute l’année », a déclaré ce lundi M. Fouad Chahat, chercheur et ancien directeur général de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), lors de son passage à la radio algérienne.

Il a indiqué que « c’est très insuffisant et cela nécessite d’appliquer des techniques intensive », ajoutant  « le problème du foncier réside dans le fait qu’il faut absolument protéger ce que l’on a, avant d’espérer d’étendre les superficies. La question du foncier est déterminante pour l’avenir de l’agriculture et de la sécurité alimentaire du pays et nos potentialités sont faibles ».

M. Chahat a rappelé que « les instruments juridiques pour protéger les terres agricoles existent. Ces instruments exigent aujourd’hui que lors qu’on veut déclasser une terre agricole pour la verser à l’urbanisation ou à des infrastructures économiques, cela doit passer par le conseil du gouvernement », ajoutant « mais dans la pratique, on sait bien qu’il n’en est pas ainsi et en réalité les agressions sur les terres agricoles sont monnaie courante ».

Le professeur Chahat a souligné que « les agressions les plus courantes sont les tentatives de verser des terres agricoles à l’urbanisation et à la promotion immobilière.Vous avez aussi toutes les agressions qui consistent à prendre des terres agricoles pour développer des infrastructures en général », poursuivant « on ne décide pas de l’affectation des terres agricoles à partir d’Alger uniquement et cette responsabilité, même si elle sert la souveraineté nationale, devrait être partagée d’abord au niveau local par l’assemblée populaire communale, l’APC, puis au niveau des Daïras et des Wilayas ».

Evoquant les terres agricoles sacrifiées au profit de l’urbanisation, M. Chahat a relevé que « les cas les plus évidents sont les agglomérations urbaines ». Dans ce sens, il a indiqué que «  nous avons une démarche qui cherche la facilité ».

Interrogé sur le développement de l’agriculture dans le sud du pays, M. Chahata rappelé que « dans le Sahara, le capital le plus précieux n’est pas la terre mais l’eau la région dispose de réserves d’eau souterraines importantes ». A cet égard, il a précisé que ces ressources hydriques ne sont pas renouvelables ou « très faiblement », estimant que « le renouvèlement ne dépasse pas 5% ».  

Concernant le déclassement de terres agricoles considérées à faible rendement, M. Chahat a indiqué qu’ « il faut une expertise indépendante », qui permet de déterminer si une terre agricole est faible rendement ou pas. A ce propos, M. estime que « ce n’est pas l’administration qui doit rester maitre de la décision finale ».

Pour rappel, sur les 8,5 millions d’hectares de terres arables, 3 millions sont des terres céréalières.

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