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Omar Hasnaoui : « Un pays qui ne produit pas ce qui mange c’est un pays à risque » (Deuxième partie )

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Dans cette deuxième partie de l’entretien, M.Hasnoui revient sur les dernières mesures prises par les pouvoirs publics en matière d’importation, et de législation. Il dresse clairement la stratégie du Groupe des Sociétés Hasnaoui.

Popos recueillis par Khelifa Litamine

Votre groupe est structuré d’une manière à avoir une complémentarité entre les activités. Comment êtes-vous arrivé à ce genre d’organisation ?

Le groupe Hasnaoui est née dans les années 70, lors du système communiste ou le privé n’avait pas sa place, il a été vu comme un voleur. C’est par rapport a cet environnement, là que le fondateur du groupe a tenu à réinvestir ces bénéfices dans des ateliers dédié a la production des produits dont il avait besoin, et cela par nécessité, je cite, l’atelier de la menuiserie, de béton, de tournage et mécanique.

 Le slogan du groupe est la solution globale, c’est la complémentarité du groupe qui permet d’être client et fournisseur du groupe et pouvoir répondre à toute la problématique de la construction. Ainsi, nous avons remarqué que si nous avons un problème dans l’immobilier, c’est tout le marché qui a aussi le même problème, c’est une opportunité sur le marché algérien afin d’apporter des solutions réelles. Cette complémentarité veut dire la maîtrise de la chaîne de valeur, ce qui nous permet de faire des économies d’échelles, ce qui nous permet aussi de réaliser nos projets dans l’immobilier dans un environnement et organisation spécifique et offrir nos produits à des prix très concurrentiels sur le marché. 

Rien n’empêche nous s’approvisionnons de certains produits, mais nous essayons toujours d’innover dans nos produits et les vulgarisés sur le marché, en faisons des formations sur nos métiers, et la création des richesses et des emplois aux jeunes algériens plus valorisants que ce qu’ils cherchent. C’est une dynamique normale dans une économie et c’est tout le monde qui doit réfléchir de cette manière si on veut réellement développer notre pays.

Les autorités ont légiféré récemment, pour avantager les produits locaux dans la commande publique, que représente pour vous ce genre de décisions ?

Nous saluons ce genre de décisions que nous avons toujours demandé. Mais pour nous c’est une décision qui nous a pas impacté, car on a toujours produit localement, on n’est pas des importateurs, mais nous avons met l’accent sur la production nationale, nous avons aussi été de producteurs. Cependant, il ne faut pas créer des monopoles, et laisser la concurrence sur le marché afin d’obliger les opérateurs à exceller dans leur production en termes de qualité. Donc arrêter les importations doit être accompagné de mesures pour faciliter la production locales de qualité et répondre aux besoins des clients.

A ce propos, est ce que votre groupe est impacté par les mesures de gèle de l’importation de certains produits ?

Oui, nous avons été impactés d’une manière directe et indirecte, mais nous avons réussi à avoir nos quotas d’importations car nous avons prouvé que nous sommes des producteurs et créateurs de richesses, notamment pour le bois. En termes d’acier nous s’approvisionnons localement, malgré que nous ayons nos quotas, et là aussi, nous sommes des transformateurs dans ce domaine. Donc on gros, nous ne sommes pas vraiment impactés par ces mesures d’importations. Honnêtement quand je vois les milles produits soumis aux licences d’importation, je pense que sont des produits qu’on peut fabriquer localement, et pour la majorité de ces produits, il existe une production nationale. Je pense même que l’État a met du retard pour prendre ces mesures, car nous sommes en train de voir que la majorité des importateurs se transforment en producteurs. Donc, ces mesures sont bonnes pour préserver les intérêts du pays et son développement économique et crée des postes d’emplois et de la valeur ajoutée.

Le climat des affaires est souvent critiqué par les opérateurs économiques. Comment vous le voyez de votre part?

Notre groupe a exercé dans des années ou le climat était plus dur que ce qui est aujourd’hui. Mais dans notre groupe s’adapte aux lois et situations de l’économie. Certes que le climat est difficile, mais d’une manière relative. Mais il s’améliore d’un secteur à un autre et d’un moment a un autre. En fait, ce qui est délicat, c’est la phase de l’installation, et les mesures bureautiques, une fois lancé dans la production, le climat devient plus souple. Et les entraves existent dans tous les autres pays, si nous  comparons aux pays développés, il y a aussi des difficultés à se financer ou bien pour le foncier et la main d’œuvre qualifiés. L’instabilité juridique ne constitue pas à mon avis un obstacle à l’investissement, plus que les lenteurs bureautiques. Dans ce sens, faut faire appel au numériques pour dépasser ce système administratif archaïques. 

Dans le secteur agricole le groupe réalise aussi des investissements. Quelles sont vos objectifs dans ce domine ?

Un pays qui ne produit pas ce qui mange c’est un pays en risque. C’est dans cette optique que nous avons toujours travailler pour améliorer la production dans le secteur agricole en apportant des solutions techniques et technologiques modernes. On essaye de notre part d’apporter les sciences dans l’agriculture, ce n’est pas facile d’installer ce changement mais le savoir-faire existe et acquis et nous travaillons pour qu’il soit transmet aux agriculteurs en matière d’irrigation, de traitement et la mécanisation des terres. 


Omar Hasnaoui : la mission de chaque opérateur est la création de richesse (Première partie)


 

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