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Pétrole : les Etats-Unis devenus le deuxième producteur au monde

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Le nombre de plates-formes de forage de pétrole a augmenté au Etats-Unis pour la septième fois au cours des huit dernières semaines, en anticipant sur une hausse des prix du pétrole en 2018, ce qui incite les compagnies pétrolières américaines à augmenter leurs plans de dépenses pour l’année.

En effet, la société américaine de services pétroliers, Baker Hughes a indiqué que les sociétés pétrolières ont ajouté quatre plates-formes de forage au cours de la semaine allant du 9 au du 16 mars, portant ainsi le nombre total de plates-formes à 800.

Par ailleurs, le nombre total de plates-formes de forage aux Etats-Unis était de 631 en 2017 et de 509 en 2016, alors que celui des plates-formes offshore est de 13 contre 19 plates-formes en 2017.

L’Agence américaine d’information sur l’énergie a indiqué le mois dernier que «la production pétrolière américaine atteindra un record de 10,7 millions de barils/jour en 2018 et de 11,3 millions de barils/jour en 2019, contre 9,3 millions de barils/jour en 2017.

Avec ce record de production, les Etats-Unis sont devenus le deuxième producteur de pétrole au monde, derrière la Russie et devant l’Arabie Saoudite. Cette hausse est essentiellement liée aux nouvelles techniques d’extraction à des coûts très compétitifs. De ce fait, le gouvernement américain a décidé en 2015 de lever l’interdiction d’exporter le pétrole et rien qu’en 2017, les compagnies pétrolières américaine ont exporté en moyenne 1,1 million de barils/jour.

Par ailleurs, la banque américaine Goldman Sachs, a estimé dans une note, que « de nombreuses entreprises de schiste seront en mesure d’équilibrer leurs comptes avec un baril de sweet light crude (WTI) à 56,50 dollars, puisqu’il s’échange actuellement juste au-dessus de 60 dollars, ce qui suggère que de nombreuses compagnies de schiste pourraient afficher des flux de trésorerie positifs pour la première fois cette année.Goldman prévoit également un prix moyen du pétrole à 72,50 dollars le baril pour 2018.

Les pays de l’OPEP ont facilité la tâche aux producteurs américains, en décidant de limiter leur production pour soutenir les prix. En effet, l’OPEP et ses partenaires menés par la Russie ont signé en décembre 2016 un accord qui prévoit une réduction de la production de 1,8 millions de barils/jour. Cela a permis aux compagnies américaines de grignoter des parts de marché qui étaient habituellement prises par les membres du cartel.

C’est dans ce contexte marqué par une baisse drastique des prix et une surabondance de pétrole sur le marché mondial que le géant pétrolier saoudien Aramco se prépare à une introduction en bourse aux Etats-Unis. L’opération, prévue au second semestre 2018, se voulait comme un signal fort de Riyad de privatisation plus large de l’économie. Il convient de rappeler que le géant saoudien produit actuellement environ 10 millions de barils/jour, soit plus de 10% de l’offre moniale.

En effet, l’Arabie Saoudite souhaite ouvrir 5% du capital de l’entreprise, valorisée un peu moins de 2.000 milliards de dollars. Cette introduction permettrait de lever jusqu’à 100 milliards de dollars, devançant ainsi les 25 milliards de dollars d’Alibaba en 2014. Toutefois, Riyad a exprimé sa volonté de retarder cette introduction jusqu’en 2019, en raison d’un agenda très serré, a indiqué hier Bloomberg.

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