A la veille de la visite de Monsieur Sergio PIMENTA Vice- Président pour le Moyen-Orient et l’Afrique de la société financière internationale –SFI, filiale de la banque mondiale en charge du développement du secteur privé, Xavier Reille le directeur du bureau Maghreb de cette institution nous a accordé cet interview exclusif
Algerie-Eco- Pourriez-vous nous dire quelques mots sur IFC ?
Xavier Reille: IFC, membre du Groupe de la Banque mondiale, est la plus importante institution multilatérale d’aide au développement du secteur privé dans les pays émergents. Créée en 1956, IFC est contrôlée par les 184 pays qui en sont membres et définissent ensemble sa politique.
Grâce à sa présence dans une centaine de pays, un réseau composé de centaines d’institutions financières et plus de 2.000 clients, IFC est particulièrement bien placée pour accroître la capacité du secteur privé à participer aux efforts mondiaux de lutte contre la pauvreté et favoriser une croissance incluse et durable.
En partenariat avec des investisseurs privés, IFC octroie des prêts et prend des participations au capital d’entreprises dans les pays en développement. Elle appuie leur expansion économique et les aide à créer des emplois. IFC joue un rôle de catalyseur en démontrant qu’il est profitable d’investir dans des marchés émergents.
– IFC est donc la filiale de la banque mondiale qui accompagne le développement du secteur privé. Pouvez- vous nous parler de quelques opérations réalisées en Algérie ?
Aujourd’hui, le portefeuille d’IFC en Algérie est composé d’investissements dans 3 entreprises du secteur financier et au travers de 5 Fonds d’investissement régionaux. Nous accompagnons également le Crédit Populaire d’Algérie (CPA) dans sa définition et mise en œuvre d’une nouvelle stratégie visant à accroître ses activités (produits et services) auprès des PME, maillon essentiel de l’économie algérienne. Enfin, nous développons des nouveaux partenariats notamment avec le Forum des Chefs d’Entreprises (FCE) afin de promouvoir le secteur privé en Algérie pour stimuler la croissance et la création d’emplois.
– Quelles sont les obstacles à surmonter pour plus de présence d’IFC dans le financement du secteur privé en Algérie ?
Suite à la chute des prix du pétrole et à la pression budgétaire, l’Algérie doit diversifier son économie pour maintenir la croissance et les avancées sociales. IFC est prêt à accompagner le gouvernement dans son programme de développement. Pour cela, il est nécessaire de mettre en place des réformes en vue d’assouplir le cadre réglementaire afin de développer le secteur privé et de moderniser le système financier algérien, de permettre la création de partenariats public-privé pour lancer de nouveaux projets d’infrastructure et d’ouvrir les marchés pour une croissance inclusive.
– Monsieur Sergio PIMENTA Vice- Président d’IFC pour le Moyen-Orient et l’Afrique se rendra en Algérie ce dimanche, pourriez- vous nous dire d’avantage sur cette visite ?
Lors de sa visite en Algérie, M. Sérgio Pimenta rencontrera des membres du gouvernement, des représentants de grandes entreprises et des entrepreneurs pour discuter des travaux et réformes à entreprendre pour stimuler l’investissement, attirer les investisseurs étrangers, développer le secteur privé, générateur de croissance et créateur d’emplois.
M. Pimenta participera également à une conférence-débat sur le thème du financement des énergies renouvelables, organisée par le Club Energia du FCE. Ce sera l’occasion pour IFC de présenter ses différents mécanismes de financements et partager son expertise internationale sur le sujet au travers de retours d’expérience et exemples concrets mis en place dans d’autre pays.
