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Séfiane Hasnaoui, Président de l’AC2A : «La vraie sous-traitance, c’est la transformation de la matière première algérienne»

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En marge de la signature d’une convention entre le Fond National de Développement de l’Apprentissage et de la Formation Continue (FNAC), et l’Association des Constructeurs Automobile Algériens. Le Président de l’AC2A, Séfiane Hasnaoui, a indiqué à Algérie-Eco, à propos de la hausse de la facture des kits destinés au montage de véhicule, et le risque de voir cette facture connaître une hausse vertigineuse, sachant que, la liste des opérateurs désireux d’assembler des véhicules en Algérie, est désormais ouverte, qu’«il ne faut pas regarder ça, à l’horizon de 12 mois, sinon par la force des choses le constat sera négatif».

Selon M. Hasnaoui «il faut regarder sur un horizon 5 ans ou 10 ans. Si, on investit aujourd’hui 2 milliards de Dollars qui nous permettent demain d’exporter 20 milliards de Dollars, c’est un investissement». En ajoutant que «comme tout opérateur qu’est le Gouvernement, on investit pour avoir un retour sur investissement».

Pour le président de l’AC2A, il y a trois vraies questions qui devraient se poser. La première, c’est comment aujourd’hui, 2 milliards de Dollars peuvent contribuer au développement d’une industrie automobile ? La deuxième question, c’est quoi une industrie automobile ? Et le véritable développement de l’industrie automobile, c’est le développement de la sous-traitance, il n’y a pas de moment où l’on pose cette question. Et la troisième question c’est : C’est quoi la sous-traitance ? Car, selon lui «la véritable sous-traitance, c’est la transformation de la matière première en Algérie. Si on importe des intrants, ce n’est pas de la sous-traitance, mais de la transformation d’intrants importés».

«La sous-traitance c’est de transformer la matière première algérienne, pour contribuer au développement d’une sous-traitance structurante pour l’industrie automobile et de montage. Et comme, dans l’ensemble de l’industrie, on est dans une approche de montage avec un réseau de sous-traitants,  structuré, dense, qui permet effectivement, de travailler en temps réel, avec l’ensemble des opérateurs algériens», a-t-il estimé.

Concernant le nombre de sous-traitants en Algérie, Séfiane Hasnaoui a fait savoir qu’«il y a une liste officielle au ministère de l’industrie, de plus de 120 sous-traitants». En expliquant que «maintenant, la difficulté c’est que, le monde de la sous-traitance comme le monde de l’industrie a évolué, les métiers de l’industrie ont évolué, les matières ont évolué, les processus industriels ont évolué. Donc, aujourd’hui, parmi ces 120 sous-traitants, combien sont capables d’imprimer le rythme de l’industrie du 21ème siècle». Ce qui est, selon lui«le travail du Ministère de l’Industrie, à travers l’ensemble de ses organes».

«Aujourd’hui, ce que l’on sait, c’est en tous cas, il y a des opérateurs qui souhaitent investir, il y a des opérateurs qui cherchent des investisseurs, et notre rôle à nous, c’est de les mettre en relations sous l’égide et du contrôle des pouvoirs publics, ça vaut dire, imprimer aussi, la stratégie du Premier Ministre et du Gouvernement», a-t-il indiqué.

A propos de l’actualité du secteur automobile des dernières semaines, et l’ouverture de la liste des opérateurs autorisés à assembler des véhicules. M. Hasnaoui a estimé qu’«heureusement que la liste des opérateurs autorisés à exercer le montage des véhicules en Algérie a été ouverte».

Car, selon lui «si on commence à dire aux investisseurs que, le club est fermé, personne ne va venir. Maintenant, la liste est ouverte. On a beaucoup parlé d’une liste de 40…etc. Ceci est le travail légitime du Ministère de l’Industrie d’étudier les dossiers. Ensuite, c’est le travail du Premier Ministre, de prendre les décisions en fonction de l’intérêt économique de notre pays».

«La liste est ouverte, on ne va pas fermer à cinq acteurs. Demain, vous avez le numéro 1 mondial qui va s’installer en Algérie, pour investir 1 milliards de Dollars, on ne va pas lui dire, non Monsieur, vous êtes le sixième», a-t-il précisé, en affirmant que «notre position est très simple, il n’y a jamais eu de liste, et je ne pense pas qu’il y est une liste».

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