Accueiléconomie numériqueBusiness Angels : le financement sur mesure, de la start-up.

Business Angels : le financement sur mesure, de la start-up.

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« Business angels appelé aussi investisseur providentiel, est un groupe de personnes physiques qui vont investir à titre individuel dans une start-up, dans un business plan ou dans une idée innovante », a expliqué M. Yacine Rahmoun, Président et co-fondateur de Casbah Business Angels, premier réseau indépendant de business angels en Algérie, en marge de la 1ère édition du Salon Maghreb Mobile Expo 2018 qui se tient au Palais de la Culture Moufdi Zakaria à Alger.

Il a précisé que « ce business angels se distingue d’un prêt bancaire, où vous avez une dette. L’investisseur regarde le business plan pour voir s’il va générer de l’argent, puis il va investir, en échange de parts dans l’entreprise », ajoutant « l’investisseur est plus qu’un actionnaire, parce qu’il va aider la start-up à prouver des clients et si la start-up ne marche pas, elle n’aura pas à rembourser le coût de l’investissement ».

M. Rahmoun a souligné que « dans une première phase, notre groupe va dans les fonds d’amorçage de 10 à 15 millions de DA. Parmi nos critères de sélection, vous avez le business plan qui doit être de très bonne qualité, car son objectif est d’expliquer comment l’idée va générer de l’argent », poursuivant « on regarde l’intégrité du porteur d’idée, puis on s’intéresse à l’équipe de la start-up pour savoir si elle est capable d’exécuter le business plan ».

Pour M. Rahmoun «ce nouveau mode de financement, business angels, a commencé au Etats-Unis où chaque année 25 milliards de dollars sont investis dans des dîner et rencontres et en Europe c’est 20 milliards de dollars.

Nous recevons même des business angels d’Europe qui cherchent des financements en Algérie. Ce mode de financement peut fonctionner dans un pays où le système financier est cabossé », ajoutant «notre chalenge aujourd’hui est de trouver des business plans solides qui vaillent l’investissement ».

Interrogé sur les difficultés des start-up, M. Rahmoun a expliqué que «l’accès aux financements est un grand défi pour les start-ups et reste un sujet majeur et sérieux. Vous avez des jeunes qui ne veulent pas s’endetter, mais l’intérêt du business angels ne se limite pas uniquement au financement, ils accompagnent les start-up à trouver des clients », ajoutant « nous avons une quinzaine d’investisseurs qui ont des grandes entreprises avec un portefeuille clients de 700 ou 800 clients ».

Concernant les domaines d’investissemnt, M. Rahmoun a indiqué que «nous intervenons principalement dans le domaine des IT, où beaucoup de jeunes proposent des solutions et des applications, ainsi que dans le secteur agro-alimentaire. Mains nous intervenons également dans la construction, les loisirs, le transport et le consulting ».

S’agissant de la transformation digitale, M. Rahmoun la définit comme «l’intersection des process et de la technologie. L’impact social de la transformation numérique en Algérie est énorme, mais sur le plan business, l’Algérie accuse un grand retard, parce que beaucoup de process sont encore analogique, alors qu’ils pourraient facilement rentrer dans un cadre numérique ».

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