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Montage automobile : le secteur de tous les cafouillages

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S’il y a un secteur qui fait couler et fera couler beaucoup d’encre à l’avenir, c’est bien celui de l’industrie automobile. Après tous les scandales qui ont éclaboussé cette activité en 2017, où l’on a vu les opérateurs agréés accusés d’importer des véhicules complètement assemblées, et on est allé jusqu’à les qualifier d’«importations déguisées», 2018 nous réserve certainement beaucoup de surprises dans ce secteur, et ce, avec les cafouillages survenus dans l’établissement de la liste des opérateurs qui seront autorisés à faire de l’assemblage de véhicules en Algérie.

Le gouvernement, après avoir mis plusieurs mois pour confectionner le cahier des charges relatif à l’activité de montage de véhicules qualifié de rigoureux par le ministre de l’industrie et des mines Youssef Yousfi. Il a établi au début une liste de 10 opérateurs (5 pour les véhicules légers et 5 pour les véhicules lourds), qui avait été annoncée par le Premier Ministre Ahmed Ouyahia en décembre dernier à l’occasion de l’inauguration de la foire de la production nationale, et avait même déclaré qu’«nous n’allons pas répéter l’expérience des moulins à vent».

Selon lui, «il n y’aura pas 50 producteurs de véhicules léger et lourd ». Ouyahia a expliqué cette décision par le fait que si l’État a arrêté l’importation de 500 000 unités équivalent à 6 milliards de dollars, ce n’est pas pour importer 6 milliards de véhicule en SKD ou autres ». Et d’ajouter que nous n’avons pas des devises à gaspiller dans l’automobile». Effectivement il ne sont pas 50 producteurs, mais quarante.

Que s’est-il vraiment passé pour que le gouvernement revienne sur sa décision de limiter à 10 le nombre de producteurs de véhicules ? En effet, quelques jours après l’annonce de cette décision, l’exécutif  est revenu sur sa décision et annoncé la révision de la liste et que celle-ci sera dévoilée vers la fin de janvier 2018, ce qui n’a pas été encore le cas.

Et malgré que, le Conseil National d’Investissement (CNI), le Premier Ministère et le Ministère de l’Industrie et des Mines tiennent au secret pour le moment, cette liste des opérateurs autorisés à assembler des véhicules en Algérie. Cette dernière a fuité, et à la surprise générale, l’Exécutif, qui avait fixé à 10 le nombre de concessionnaires autorisés à exercer l’activité de montage, a dû se raviser, certainement sous la pression, pour multiplier ce nombre non pas par 2, mais 4, sans autre forme d’explication.

De ce fait, la liste dite 5+5 auto, a été élargie à 40, selon plusieurs médias citant des sources sûres proches du dossier, 34 opérateurs pour les engins et camions et 6 pour les véhicules de tourisme. Et cette liste qui n’est pas encore publiée après plus d’une semaine du délai fixé soit le 31 janvier dernier, soulève le doute et l’interrogation, surtout que selon les premiers éléments d’informations, a vu le repêchage de certains écartés il y a quelques semaines à l’instar de GMI qui récupère KIA, et l’exclusion d’autres retenus au départ comme Nissan Algérie.

Cependant, la filière de montage automobile en Algérie ne cesse de susciter des polémiques, et en cette année en cours, nous verrons certainement des retournements de situations des plus inédits. A noter que, si le CNI tarde à publier cette liste finale, c’est qu’elle va être certainement élargie à 50 producteurs, si l’on se réfère aux propos du Premier Ministre suscités !

La liste incomplète des opérateurs autorisés à assembler des véhicules en Algérie

Si la liste n’a pas fuité dans sa totalité. Une grande partie des noms retenus ont été révélés dans la presse. Elle est répartie entre les véhicules de tourisme, des camions, les engins de travaux publics et appareils de levage, le machinisme agricole, les cycles et les motocycles.

S’agissant des véhicules de tourisme, le premier ministère a retenu six opérateurs, dont Sovac Production, Renault Algérie Production, Tahkout Manufacturing Company (TMC) pour la marque Hyundai, Peugeot Algérie et GMI pour KIA.

Pour les véhicules lourds, dans la liste fuitée du moins incomplète, on retrouve : Iveco, Savem du groupe Haddad, la société des Frères Salhi pour MAN, Isram, Renault Trucks, GM-Trade des associés Mazouz et Namroud pour 3  marques chinoises (Schacman, Higer et Chery) et le groupe Elsecom qui voulait s’investir dans les marques Ford et Isuzu.

Concernant le segment engins de travaux publics et appareils de levage, 5 projets ont été validés pour Tiziri Motors (Hyundai-Corée), Biamo (Maximal-Chine), Mando Trucks (World Mando-Chine), Negoce Auto (Heli-Chine) et Sacope (Shantui-Chine).

En outre, le CNI a validé trois projets pour le segment du machinisme agricole, à savoir Famag (Sonalika-Inde), Motors Algérie (Belarus) et Tirsam (Inde). En fin, pour ce qui est des cycles et motocycles, cinq autres projets acceptés pour notamment AS-Motors (AS-Motors Riya-Chine), Ham Motors (Ham Motors-Chine) Big-TownAfrica (Towareg-Chine), Goggliola Motors (Goggliola-Italie) et, enfin, Easy Motors (Riya-Chine).

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