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Adhésion à l’OMC : L’Algérie n’est pas pressée

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Après 25 ans de sa demande d’adhésion, l’Algérie ne semble pas pressée pour intégrer l’organisation mondiale du commerce (OMC), a laissé entendre le ministre du commerce Mohamed Benmeradi dans un entretien qu’il a accordé à l’APS.

Interrogé sur l’évolution des négociations pour l’adhésion de l’Algérie à l’OMC, le ministre du commerce a indiqué que l’Algérie est « toujours demandeur, mais nous irons à notre rythme ». Le ministre du Commerce impute cette situation au fait que les membres de l’OMC veulent tous bénéficier des avantages accordés par l’Algérie à l’Union européenne (UE) dans le cadre de l’Accord d’association. Chose qui « n’arrange guère l’Algérie » » a-t-il ajouté.

Benmeradi va encore loin en critiquant les mesures des accords de libres échanges entre l’Algérie et l’UE avec la ZALE. Le ministre n’a pas hésité a cité, dans ce sens, l’avis d’experts algériens qui disent que « l’Algérie n’aurait jamais dû signer un accord d’association avant d’adhérer à l’OMC ». A ce propos, il a clairement expliqué que ce n’est pas normal que « Nous irons à l’OMC avec des droits de douanes nuls, tels que accordés aux Européens, alors que la Chine, membre éminent de l’organisation, a des filières protégées de 80 à 90% ».

Dans ce contexte, le ministre a exprimé son souhait de revoir encore une fois les clauses avec l’Union européenne et la Zale, « Il faut donc remettre à niveau notre droit de douane et convaincre l’UE et la ZALE de la nécessité de la démarche », insiste-t-il.

Pour mettre davantage en exergue les contradictions qui existent entre la politique théorique de l’OMC et les pratiques réelles de ses membres, le ministre observe que les Etats-Unis, la Russie et d’autres puissances membres de l’OMC appliquent eux-mêmes des mesures pour protéger leurs économies.


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Pour rappel, l’Algérie a mené 12 rounds de négociations multilatérales qui ont permis de traiter plus de 1.900 questions liées au système économique national. Le pays a aussi tenu plus de 120 réunions bilatérales avec une vingtaine de pays, qui ont été couronnées par la conclusion de six accords bilatéraux avec Cuba, le Brésil, l’Uruguay, la Suisse, le Venezuela et l’Argentine. L’Algérie mène encore des discussions avec 19 autres pays membres dont douze avec lesquels les discussions sont à un stade avancé.


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Depuis la tenue du dernier round de négociations multilatérales en mars 2014 à Genève, l’Algérie a reçu plus d’une centaine de questions additionnelles qui sont traitées par les différents départements ministériels. Ces questions portent essentiellement sur la législation algérienne et sa mise en conformité avec les règles de l’OMC.

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