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Prise en charge des malades algériens : Plus de 28 millions d’euros de dettes contractées auprès des hôpitaux français

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La commission des affaires étrangères du Sénat français a révélé récemment que l’Algérie arrive en tête des pays en matière de dettes contractées auprès des hôpitaux français AP-HP (Assistance Publique Hôpitaux de Paris), jusqu’au 31 août 2017, avec une dette totale de plus de 28 millions d’euros, représentant 25% des impayés des patients étrangers des hôpitaux français, tandis que les frais de prise en charge des fonctionnaires de l’Ambassade d’Algérie à Paris à eux seuls atteignent 230 mille euros.

Ainsi, l’Algérie figure en tête d’une liste de 17 pays détenant 115 millions d’euros de dettes auprès des hôpitaux français. Dont le Maroc avec plus de 7,3 millions d’euros, les Etats-Unis avec plus de 3,95 millions d’euros et la Tunisie avec 2,97 millions d’euros…etc.

Dans le détail, pour ce qui des dettes contractées par les particuliers algériens auprès des hôpitaux français  s’élevaient à 24 millions d’euros pour la même période. Tandis que la prise en charge des malades issus des institutions algériennes en France, détiennent des créances de plus 3 millions d’euros.

Selon le même document, les patients venant d’Algérie sont à la pointe des clients étrangers des hôpitaux français, avec un nombre annuel estimé à environ 3 000 patients.

A noter que, pour faire face à ces problèmes d’impayés, les députés français ont voté en première lecture, le 18 décembre 2017, un texte prévoyant que les patients algériens bénéficiant d’une prise en charge en France doivent régler leurs soins à l’avance.

Ce texte vise, selon Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, cité dans par la presse à «instaurer une concertation étroite entre l’Etat algérien et les hôpitaux français, pour éviter que ne s’accumulent des créances et des situations contentieuses». En précisant que «cet accord bilatéral devrait par ailleurs permettre à la France et à la CNAS de prendre en charge près d’un millier de patients algériens chaque année. Et ainsi de préserver, la relation privilégiée entre la France et l’Algérie en matière de sécurité sociale».

Et d’après Michel Fanget, le député en charge du texte cité lui aussi par la presse, « 86 % des flux programmés sont désormais payés à l’avance à l’AP-HP». Selon lui «le but du texte qui vient d’être voté par l’Assemblée nationale – un protocole additionnel à la convention France-Algérie sur la Sécurité sociale – est donc de mettre en place ce procédé qui a démontré son efficacité à l’AP-HP, vis-à-vis de tous les patients algériens». En rappelant que «ce texte annexe vient renforcer le protocole de soins et de santé signé en 1980 par les deux pays. Ce dernier a en effet été  peu utilisé depuis la moitié des années 2000».

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