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L’instruction sur le montage de véhicules différée au 31 janvier 2018 : Ouyahia, va-t-il faire marche arrière ?

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Le Premier ministre Ahmed Ouyahia vient de décider de différer l’instruction relative au montage de véhicules datée du 14 décembre, portant l’objet «encadrement de l’activité de production et de montage de véhicules en Algérie» dans laquelle, une dizaine d’entreprises ont été agréées pour exercer l’activité alors d’autres ont été écartées.

Dans une nouvelle note datée du 25 décembre adressée aux ministres des finances, de l’industrie et des mines, et du commerce ainsi qu’au Directeur Général de l’ANDI, il est indiqué qu’ « à la demande de Monsieur le ministre de l’Industrie et des mines de revoir les données du dossier de l’activité de production et du montage de véhicules que « la mise en application de ces instructions contenues dans la note n° 555 du 14 décembre courant est différée au 31 janvier 2018 ». Il faut signaler que le Président de la République Abdelaziz Bouteflika a été destinataire également de cette note à titre de compte rendu.

Ahmed Ouyahia devra intervenir pour clarifier la situation vu que la décision d’accorder des agréments à une poignée d’entreprises sans argumenter ce choix limité a ouvert la voie à toutes les supputations. Nous comprenons également à travers cette note que le Ministre de l’Industrie et des Mines premier concerné et qui devait en l’occurrence lui-même faire l’annonce n’a pas été consulté et qu’Ouyahia est en train de prendre des décisions unilatéralement. Sinon comment expliquer cette volte-face et pourquoi a-t-on décidé de « favoriser » des entreprises au détriment d’autres marques parfois beaucoup plus prestigieuses et qui activent déjà sur le terrain

Pourquoi avoir fermé le jeu en instaurant un monopole de fait alors qu’il suffisait de baliser les règles dans un cahier des charges  en imposant un taux d’intégration adéquat pour stimuler d’un côté la sous-traitance locale et assurer une concurrence saine qui va dans le sens de la production qualitative et quantitative.  Cet ajournement dénote d’une certaine précipitation dans la prise de décision et suppose que le Président de la République lui-même a du intervenir dans cette affaire qui en a surpris plus d’un par sa brutalité et sa partialité.

Pour rappel, dans la première note, il était indiqué en guise d’argumentaire que «les pouvoirs publics ont décidé d’encadrer et de réguler l’activité de production et de montage de véhicules. Cette instruction, dont Algérie-Eco en a fait l’écho  fait référence au décret exécutif 17-344 du 28 novembre 2017 promulguant le cahier des charges de cette activité ».10 entreprises ont décroché le quitus, 5 dans le montage de voitures et 5 pour les camions.  

Il s’agit du groupe Sovac avec son partenaire  Volkswagen (Volkswagen, Seat, Skoda) pour la production d’un volume de 100 000 unités, le groupe Tahkout avec Hyundai pour un volume de 100 000 unités, Renault Algérie (Renault, Dacia) pour un volume global de 75 000 unités, Peugeot Algérie pour un volume global de 100 000 unités et Nissan, du groupe Hasnaoui, pour 60 000 unités. Ce qui totalisera un volume de production de 435 000 véhicules à partir de 2022.

Pour ce qui des camions : le groupe Ival avec la marque Iveco, la SPA Saven du groupe Haddad, qui produira des véhicules Astra, la SAP Frères Salhi, la SARL Tirsam et l’EURL GM Trade des associés Mazouz et Namroud.

Le document précise que «toute autre entreprise activant dans ce domaine, qui n’a pas obtenu d’accord formel des services du ministère de l’Industrie et des Mines, ni reçu l’accord du Conseil national de l’investissement (CNI), est considérée en situation irrégulière et devra cesser ses activités ». Un vrai gâchis quand on voit qu’on a misé sur un secteur sans planification préalable, sans stratégie et sans vision à moyen et long terme.

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