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Agriculture : Les producteurs appelés à tirer profit de l’interdiction de l’importation de 851 produits dont 400 produits agricoles

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«Quatre axes stratégiques au cœur de la politique de développement agricole. Dont, la consolidation d’abord d’une politique agricole durable, réduire le déséquilibre de la balance commerciale des produits agricoles de base et la diversification de l’économie nationale. La promotion des actions en destination des populations rurales. La conservation durable de la valeur des ressources naturelles», a indiqué ce mardi, le SG du Ministère de l’Agriculture, M. Kamel Chadi, lors d’une conférence panel organisée sur l’agriculture et l’agroalimentaire, en marge de la foire de la production nationale à la SAFEX d’Alger.

Et ce grâce à «l’investissement privé comme nouveau moteur de croissance agricole notamment dans le cadre du partenariat Public-Privé et Privé-Privé», a-t-il expliqué.  A ce propos, dans le cadre des engagements du secteur de l’agriculture, concernant les concessions agricoles au profit des investisseurs. M. Chadi a avancé que «853 000 hectares de terres ont été attribuées aux investisseurs, au bénéfice de 19 875 concessionnaires, dont 520 000 hectares, soit 61% de la superficie totale, qui sont orientés au profit de 1500 investisseurs porteurs de projets structurants intégrés dans les filières stratégiques, avec une valeur d’investissements estimée à plus 700 milliards de DA».

En termes d’objectifs du secteur M. Chadi, a cité «l’extension des surfaces irriguées de 01 million d’hectares. Concernant les 2 millions d’hectares arrêtés comme objectifs, 1.3 millions sont déjà réalisés. Nous escomptons aussi, atteindre 600 000 hectares pour les céréales, qui est aujourd’hui autour de 200 000 hectares irriguées. 200 000 hectares pour les fourrages, 80 000 hectares pour les légumineuses, 80 000 hectares pour l’arboriculture et 40 000 hectares l’oléiculture».

Il a ajouté également que «nous escomptons d’ici 02 ans, atteindre 53 millions de quintaux de céréales, 69 millions de quintaux de pommes de terre, contre 50 millions actuellement. 11 millions de quintaux de dattes 6.5 millions de quintaux de viandes,  6.7 de viandes blanches, 4.8 milliards de litres de lait frais. Une production de 100 000 tonnes de produits halieutiques. La concrétisation de 100 nouveaux projets dans cette filière. Entrée en production de trois écloseries, d’un investissement  estimé à 27 mds DA».

En outre, M. Chadi a fait état de plus de 20 produits labélisés dont la Deglette Nour, la figue sèche de Beni Maouche et l’huile d’olive labélisés 100% algériens. Il a, également, avancé que «100 pôles agricoles identifiés dans les différentes filières qui sont appelées à devenir des agro-pôles».

Toutefois,  l’importance de la chaîne de valeur a été mise en avant, la transformation, le stockage et la conservation sous froid. Dans ce sens, M. Chadi a indiqué que «dans les prochaines années, il faut se préparer, car la production sera très importante».

Par ailleurs, en réponse à des opérateurs économiques qui l’ont interpellé sur la nécessité à un accompagnement de l’Etat pour les aider à exporter notamment pour ce qui est appelé « produits terroirs », et la mise en place d’un laboratoire national pour assurer la conformité des produits à exporter, le représentant du ministère de l’agriculture a estimé qu’«avant de parler des exportations, il faut parler d’abord de réduire les importations». A ce propos, il a appelé les opérateurs économiques à saisir l’opportunité offerte par la récente décision du gouvernement consistant à interdire l’importation de 851 produits dont 400 sont des produits agricoles.

De son côté, M. Mokrane Nouad, expert de la fondation GRFI Filaha Innove,  a relevé que «seulement 10% de la production agricole est transformée, en ajoutant que «l’agro-alimentaire représente 50% du tissu industriel, mais, les 23 000 unités de transformation sont insuffisantes». Par ailleurs, il estimé qu’«il faut revoir le système de production par l’intensification de l’agriculture, car selon lui, le secteur agro-alimentaire est très demandeurs». Quant à M. Hadj henni de la même fondation, il a mis l’accent sur l’importance de la recherche scientifique dans le secteur agricole.

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