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Cartographie des ressources mondiales en énergie éolienne

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La Banque mondiale et l’Université technique du Danemark procèdent il y a quelques jours au lancement de Global Wind Atlas, un tout nouvel atlas mondial sur l’énergie éolienne. Outil en ligne gratuit d’aide aux décideurs et investisseurs, Global Wind Atlas permet d’identifier les endroits propices à la production d’énergie électrique de source éolienne, pratiquement n’importe où dans le monde.

Global Wind Atlas devrait aider les pouvoirs publics à réaliser des millions de dollars d’économies sur l’établissement de cartes nationales d’énergie éolienne, une étape initiale indispensable. Pour les promoteurs de l’éolien à des fins commerciales, cet outil sera également un moyen d’accéder facilement à une plateforme permettant de comparer le potentiel éolien et solaire entre différentes localités d’une région ou entre différents pays.

Ce nouvel outil repose sur les technologies de modélisation les plus récentes combinant des données climatiques sur l’éolien et des informations de terrain à haute résolution, notamment des facteurs tels que les collines et les vallées qui peuvent influencer le vent. Ces informations climatiques sont fournies à une échelle de 1/100 000 qui permet d’obtenir des données plus fiables sur le potentiel éolien. L’outil donne également accès à des cartes mondiales et régionales à haute résolution, ainsi qu’à des données de systèmes d’information géographique (SIG) permettant aux utilisateurs d’imprimer des cartes-affiches et de tirer parti d’autres applications.

Le lancement de Global Wind Atlas a eu lieu dans le cadre d’un évènement organisé à l’occasion de la conférence Wind Europe à Amsterdam, dans le prolongement du succès remporté par le lancement en début d’année de l’atlas mondial sur l’énergie solaire Global Solar Atlas.

Le solaire et l’éolien s’avèrent les options les plus propres et les plus abordables pour la production d’électricité dans de nombreux pays. Ces outils permettront aux pouvoirs publics d’évaluer leurs ressources et comprendre comment intégrer ces deux sources d’énergie dans leur bouquet énergétique. L’exemple du Vietnam illustre bien comment des données de qualité peuvent contribuer à stimuler le secteur des énergies renouvelables : une cartographie de l’énergie solaire établie au moyen de Global Solar Atlas a permis d’effectuer les travaux préliminaires nécessaires pour l’installation de cinq stations de prélèvement de données sur le rayonnement solaire dans le pays.

« De nombreux pays recèlent d’énormes possibilités de tirer parti de l’électricité propre et peu couteuse qu’offre l’éolien mais le manque de données de qualité entrave leur exploitation », affirme Riccardo Puliti, directeur principal et chef du Pôle mondial d’expertise en Énergie et industries extractives de la Banque mondiale. « En fournissant gratuitement des données de qualité à un niveau de détail aussi élevé, nous espérons contribuer à la mobilisation de l’investissement privé pour accélérer la généralisation de technologies telles que l’éolien afin de répondre à l’urgence des besoins énergétiques ».

Les travaux accomplis ont été financés par le Programme d’assistance à la gestion du secteur énergétique (ESMAP), un fonds fiduciaire multidonateurs administré par la Banque mondiale et DTU Wind Energy.

« Le partenariat entre DTU Wind Energy et la Banque mondiale nous permet de toucher un public plus large, en particulier dans les pays en développement, tout en restant à l’avant-garde de la recherche sur l’énergie éolienne. Nous nous félicitons des progrès scientifiques que le tout nouvel atlas mondial sur l’énergie éolienne offre et nous nous réjouissons à la perspective de voir comment ces données pourront aider les pays à promouvoir des projets d’énergie éolienne », souligne Peter Hauge Madsen, chef de département à DTU Wind Energy.

Bien que les données sur lesquelles repose Global Wind Atlas soient les plus récentes et les plus exactes disponibles actuellement, elles n’ont pas été totalement validées dans de nombreux pays en développement. Cela s’explique par une absence de mâts d’étude météorologique de haute précision et d’instruments de détection et de télémétrie à onde lumineuse pour prélever des données de terrain. Pour combler ce vide, ESMAP a financé une série de projets de la Banque mondiale au cours des quatre dernières années. Dans ce contexte, des campagnes de prélèvement de données éoliennes sont entreprises au Bangladesh, en Éthiopie, au Népal, au Malawi, aux Maldives, au Pakistan, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et en Zambie. Toutes les informations prélevées sont publiées sur la plateforme de partage de données https://energydata.info du Groupe de la Banque mondiale.

Source : WBANK

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