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Selon le président de la SAARPE : L’Algérie dépense annuellement plus de 11 MDS de Dollars dans le secteur de la santé, soit 5.3% du PIB

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«Les dépenses mondiales dans le secteur de la santé sont d’une moyenne de 10% du PIB des pays. Mais, l’Algérie est très en dessous de cette moyenne, dont les dépenses de santé Globale, sont estimées à plus de 11 milliards de Dollars, soit 5,3% du PIB estimation SAARPE), contrairement aux chiffres de l’Organisation Mondiale de Santé (OMS) qui est de 7,2%», a indiqué ce lundi 04 décembre 2017, M. Nagy Hadjadj, Président de la Société Algérienne des Affaires Réglementaires et de Pharmaco-économie (SAARPE), qui a animé une conférence lors du premier salon international «Algeria Health», qui se tient à la SAFEX d’Alger.

Concernant le financement de la santé en Algérie pour l’année 2017 en détail, M. Hadjadj a fait savoir  qu’elles sont d’un total allant de 1050 mds DA à 1150 mds DA. Les dotations de l’Etat (ministère de la santé) 400 milliards de DA,  la Sécurité Sociale environ 300 milliards DA, le Ministère de la défense et autres : environ 100 milliards DA, Out of Pocket: entre 250 et 350 milliards DA».

Par ailleurs, pour le conférencier, «la santé représente un investissement et non une dépense». Car, selon lui «bien investir 01 Dollar dans la santé rapporte 02 Dollars à l’économie d’un pays».

Toutefois, le même responsable a estimé que «l’Algérie a gagné 25 ans d’espérance de vie en 50 ans (1962 à 2012), contrairement aux pays de l’OCDE par exemple, qui n’ont gagné que 10 ans d’espérance de vie en 50 ans (1960 à 2008)».

Selon le président de la SAARPE, plusieurs facteurs risquent d’impacter négativement le secteur de la santé. A commencer par la Banque d’Algérie, qui a promulguée en octobre 2017, une instruction qui introduit de nouvelles exigences dans le cadre de la régulation des importations relevant de la revente en l’état», qui risque le selon lui «d’impacter fortement le secteur de la santé». Il y a également la dévaluation de du Dinar, qui, sur les 3 dernières années  a perdu  plus de 25% face à l’Euro et plus de 35% face au Dollar. Ce qui aura, selon le même responsable «un Impact très négatif à terme sur le secteur de la santé (Pharma-Equipements)».

Par ailleurs, M. Hadjadj a estimé qu’«une révision stratégique de notre politique sanitaire et pharmaceutique s’impose». Et ce avec «une évaluation et révision périodique de la stratégie ;  un financement à la hauteur des objectifs ; évaluation rigoureuse, harmonisée et fiable basée sur un solide système d’information ;  rationalisation objective des investissements en santé intégrant des aspects stratégiques et économiques Généralisation des bonnes pratiques (Hospitalières, Pharmaceutiques, Managériales)», a-t-il préconisé.

Sur la question du financement du système de santé en Algérie, qui « est primordiale et prioritaires», selon M. Hadjadj. Ce dernier a souligné à ce propos que «des réformes audacieuses s’imposent. L’établissement des comptes nationaux de la santé. L’augmentation des dotations de l’état au Ministère de la Santé. Soutenir et réformer  la Sécurité Sociale. Généralisation des mutuelles. Impliquer les assurances privés et encourager le partenariat public-Privé».

 

Partenariat Public Privé dans le secteur de la Santé : Par ou commencer ?

«En 2012, le marché des partenariats public-privé dans le monde pour des projets d’un montant supérieurs à 20 millions de dollars a représenté 86 milliards de dollars (66 milliards d’euros), soit moins de 5% du marché de la construction», a fait savoir M. Hadjadj.

Pour ce qui est de l’Algérie, le responsable a indiqué que «Ce mode de financement peut être appliqué en particulier dans le secteur de la santé (construction, réhabilitation et management d’infrastructures sanitaires). Permettra de  relancer des projets de Création de nouveaux pôles d’excellences sanitaires». Mais, selon lui «il faut agir en commençant par un projet pilote dans le secteur de la santé, et ensuite, si ça marche, passer à diversifier les projets».

«La possibilité de contribuer au financement du système de santé par des PPP doit être considérée avec intérêt surtout dans la perspective de la relance  de projets lourds d’infrastructures sanitaires modernes et indispensables», a-t-il conclu.

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