AccueilLa uneDébat sur le PLF 2018 : Un hémicycle quasi-vide

Débat sur le PLF 2018 : Un hémicycle quasi-vide

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C’est devant des chaises quasiment vides qu’a repris l’assemblée nationale populaire les débats au second jour sur le projet de la loi de finance  de 2018, marqué par l’absence de plusieurs intervenants.

Si le PLF 2018 a fait couler beaucoup d’encre et le ministre des finances Abderrahmane Raouiya a évoqué une panoplie d’arguments afin de convaincre les députés de l’importance des nouveautés de texte de loi. Les représentants du peuples n’ont pas jugé important de venir apporter des remarques aux amendements au projet de loi, puisque en matinée, une cinquantaine de députés ont fait le déplacement à la plénière pour assister aux débats.

Pis encore, plus d’une dizaine d’inscrits sur la liste des intervenants ont brillé par leur absence, ce qui interpelle l’opinion sur ce genre de pratiques qui devraient en principes disparaitre avec le prochain règlement intérieur de l’Assemblée mis dans le tiroir pour le moment.

Selon certains députés présents à l’hémicycle, cette absence est justifiée par « l’engament de la majorité des députés dans la campagne électorale» qui se  tient en ce moment pour les élections locales du 23 novembre prochain. Or que cet argument ne peut pas à lui seul couvrir autant d’absences d’autant que leurs engagements est de défendre les intérêts du peuple dans cette Assemblée.

S’agissant des questions évoquées par les parlementaires sur le PLF 2018, ils se sont focalisés en général sur les nouvelles taxes touchant les lubrifiants, en signalant les conséquences drastiques sur le pouvoir d’achat des ménages. Dans ce sens, le député du MSP Lakhdar Brahmi, a souligné qu’il  « faut combattre la pauvreté et non les pauvres », sachant que le chômage commence à reprendre sur le marché.  Son collègue Smail Mimoune du même parti a appelé à reformer le système budgétaire qui «ne réponds pas aux besoins de la conjoncture actuelle».

Pour sa part, la député du RND, Amira Salim a plaidé pour l’installation d’un ministère délégué auprès du ministère des affaires étrangères qui sera chargé de la diplomatie économique. Selon elle ce ministère aura la tâche de promouvoir l’économie nationale avec les pays où il existe des potentiels de partenariat. Il se chargera aussi de mettre en place une base des données sur l’économie nationale (entreprises, lois, investissements). Ce nouveau organisme permettra, selon Mme Salim, de créer un climat de concurrence entre les représentations diplomatiques ; ce qui engendrera une compétition en termes des résultats sur l’attraction des investissements.

Pour leur part, les députés du parti des travailleurs, à l’instar de Nadia Yafsah qui a souligné que ce projet «  est comme ceux des deux années précédentes, il vise à «  serrer l’austérité sur les citoyens» dans une conjoncture où «  le pouvoir d’achat a baissé de 60% et le chômage passé de 10% à 12% ».

Par ailleurs, plusieurs interventions se sont concentrés sur des problèmes locaux ou lieux d’apporté des  compléments a projets de loi. Pour précision, les interventions prendront fin aujourd’hui, alors que celles des groupes parlementaires passeront demain matin et la réponse du ministre est prévue pour demain soir.

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