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PLF 2018: la levée du gel sur les projets publics, soumise au principe de priorité

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Le Directeur général du budget au ministère des Finances, Farid Bekka, a indiqué mardi que la levée du gel sur les projets publics sera soumise au principe de priorité à travers le territoire national, précisant que le Gouvernement avait préféré geler certains projets plutôt que de toucher aux salaires des travailleurs.

Lors d’une réunion avec la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), dans le cadre du débat des dispositions prévues dans le projet de loi de finances (PLF) 2018, M. Bekka a précisé que le gel des projets publics dans certains secteurs était « inéluctable » en raison de la crise économique induite par la chute des prix du pétrole, soulignant que le Gouvernement « a préféré geler certains projets publics et réduire ainsi le budget d’équipement plutôt que de toucher au budget de fonctionnement qui couvre 95% des salaires des travailleurs.

Répondant aux interrogations des membres de la commission, le responsable a affirmé que l’Etat avait investi depuis 2000 plus de 36.000 milliards de dinars en équipement. La levée du gel sur les projets, notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation, prévue dans le Plan d’action du Gouvernement sera soumise au principe de priorité à travers le territoire national, a affirmé M. Bekka, soulignant que le Gouvernement avait donné aux autorités locales jusqu’à fin octobre 2017 pour soumettre tous les projets prioritaires devant être réalisés. Le Gouvernement examinera chaque projet avant d’établir la liste finale des projets concernés par la levée du gel et qui seront lancés l’année prochaine, a-t-il ajouté.

Bekka a indiqué que le PLF 2018 prévoit des dépenses de 8.600 milliards de dinars, soit une hausse de 25% par rapport au budget des dépenses 2017. Concernant le budget de fonctionnement estimé à 4.584 milliards de dinars dans le cadre du PLF 2018, le même responsable a précisé qu’il a connu un « léger recul » par rapport à 2017 (4.591 milliards de dinars). Pour M. Bekka, ce recul est notamment dû aux intérêts de la dette publique et aux dépenses fiscales.

Ce recul est également dû aux changements survenus dans les salaires des travailleurs et résultant du non remplacement (partiel) des postes de travail des retraités et des personnes décédées comme prévu dans la politique financière de 2017, à savoir le remplacement d’un tiers (1/3) des retraités, des travailleurs décédés et des démissions dans la fonction publique.

Pour 2018, il a été décidé de ramener ce pourcentage à un cinquième (1/5) pour permettre aux secteurs publics de remplacer 1/5 des postes vacants à leur niveau, a dit M. Bekka précisant que le secteur public compte plus de 2,2 millions de fonctionnaires.

Parallèlement, il a été décidé d’ouvrir en 2018 plus de 13.624 nouveaux postes budgétaires dans les secteurs de la Santé (près de 8.000 postes), de l’Education nationale (près de 5.000 postes) et de l’Enseignement supérieur (près de 2.000 postes). M. Bekka a tenu à préciser, dans ce cadre, que l’ouverture de ces nouveaux postes ne signifiait pas l’interdiction aux autres secteurs de recruter. Il peuvent le faire dans le cadre du 1/5 des postes vacants existant à leur niveau, a-t-il ajouté.

Une « très légère » baisse a été enregistrée dans le budget d’équipement et de gestion des services (environ 1 milliard de dinars), a souligné M. Bekka  affirmant que le niveau d’intervention économique de l’Etat dans les entreprises et l’aide à l’énergie au profit des régions du sud et de certaines wilaya des Hauts plateaux, ainsi que les aides aux entreprises publiques à caractère  industriel et commercial, a également enregistré un « léger recul ».

L’Office algérien interprofessionnel des céréales et l’Office algérien interprofessionnel du lait et des produits laitiers ont eut la part du lion dans ce type de financement dans le cadre de la politique de subvention de l’Etat pour ces produits.

Quant au budget de l’équipement inscrit au titre de l’année 2018, (4.043 milliards de dinars), M. Bekka a indiqué que ce dernier a enregistré une hausse à tous les niveaux, dont les autorisations de programme qui ont augmenté jusqu’à 883 milliards de dinars (+36 %) et les programmes  d’investissement dont les nouveaux programmes qui ont augmenté de 86%, tandis que la réévaluation des projets ont connu une hausse de 80% dans certains secteurs, tels que les routes, l’hydraulique, la voie ferrée et les structures administratives.

Lors de cette réunion, un nombre d’articles (92,98 et 119) contenus dans le  PLF 2018 ont été débattus, notamment ceux relatifs au budget de l’Etat et de son fonctionnement. A ce propos, les questions des membres de la Commission ont porté essentiellement sur le gel des projets publics dans nombre de secteurs, le gel du recrutement, et la création de 400.000 emplois prévus dans le Plan d’action du gouvernement. Répondant aux questions notamment celles liées au recrutement et à la création de 400.000 emplois contenus dans le Plan d’action du gouvernement, M. Bekka a estimé que les chiffres avancés par l’exécutif ne concernent pas seulement le secteur public, mais aussi les emplois qui seront créés par les Entreprises publiques économiques (EPE) et le secteur privé, ajoutant que ces emplois ne sont pas financés par le budget de l’Etat.

Bekka a, par ailleurs, indiqué que l’objectif du gouvernement est d’atteindre la couverture du budget de fonctionnement à travers les recettes ordinaires du Trésor, ajoutant qu’il  » est en bonne voie » et qu’ il aura, par conséquent, un impact positif sur la politique de recrutement. Le budget de fonctionnement était auparavant financé, en grande partie, par la fiscalité pétrolière, a-t-il rappelé.

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