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La biométhanisation : Cette révolution verte qui arrive

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Depuis plusieurs années, on observe une émergence de l’économie biobasée et des énergies renouvelables.

Avec son potentiel de gaz naturel et de pétrole, l’Algérie reste en retrait par rapport à d’autres pays qui se tourne résolument vers l’économie biobasée et circulaire.

Comme tous pays, l’Algérie génère des déchets. Au niveau national , la quantité de déchets ménagers et assimilés produites en 2013, était de 10 millions de tonnes. Cette matière premère recèle un potentiel de biogaz équivalent à 700 millions de m3 de biogaz.

Les déchets? Une source inépuisable pour l’économie biobasée.

En 2013, l’Algérie comptait 150 stations d’épuration des eaux usées STEP en exploitation au niveau national produisant environ 500 tonnes de boue par jour. Très peu de ces stations sont équipées de digesteurs pour la valorisation des boues, notamment la valorisation énergétique ou en produits biobasés. Au niveau national, la production de boues est évaluée à 200 000 t/an avec son potentiel de production de biogaz.

L’utilisation des déchets industriels est à mettre à l’agenda.

L’industrie oléicole (huile d’olive, grignons) à un potentiel annuel de production de 105 millions de m3 de biogaz et l’industrie laitière ( lactosérum) à un potentiel annuel de production de 2,3 millions de m3 de biogaz.

Soit un total pour toutes ces sources de biogaz de 1,104 milliards de m3 de biogaz/an pour un potentiel de production électrique de 2032,6 Gwh qui sont inexploité », selon la Division Bioénergie et Environnement – CDER )

Qu’est-ce que la biométhanisation?

La méthanisation consiste en une série d’opérations de dégradations biologiques de matières organiques qui se produisent en l’absence d’oxygène. Elle se produit naturellement dans les marais, les lacs, les sols, les intestins des animaux et de l’homme et de manière générale dans tous les écosystèmes où la matière organique se trouve en condition anaérobie (absence d’oxygène) avec des bactéries. La biométhanisation est l’action qui consiste à reproduire, au travers d’un processus

industriel, les conditions nécessaires de méthanisation dans le but de produire la plus grande quantité de méthane (CH4) à partir de biomasse.

La biométhanisation est une solution de production d’énergie renouvelable qui est reconnue au sein de l’Union Européen. Elle fait partie de la filière biomasse de type humide, à contrario de la biomasse sèche comme le bois.

Cette biomasse est une source d’énergie naturelle pour la production électrique et de chaleur qui est aussi obtenue par le gaz naturel.

Le bénéfice agronomique pour l’Algérie.

Le plus intéressant est le digestat, produit issu de la biomethanisation qui est un engrais naturel, hygiénisé pour l’enrichissement des sols arides et en voie de désertification.

Le gisement de biomasse peut ainsi prendre différentes formes. Outre la biomasse disponible dans la nature (à l’état naturel), on compte aussi les déchets agricoles, industriels, municipaux, etc. La valorisation énergétique de ces derniers, permet aussi de réduire leurs impacts environnementaux et sanitaires. Elle répond également à des considérations relatives à la gestion des déchets et à l’environnement.

La biométhanisation se décline aujourd’hui sous de multiples solutions environnementales : le traitement des déchets, la valorisation de sites pollués, la réduction des émissions de gaz à effet de serre (CH4, CO2) et surtout la production de fertilisant naturel peu énergivore plus rapidement assimilables par les plantes. L’enjeu pour l’Agriculture algérienne se situe précisément dans l’utilisation de cette matière fertilisante à base de déchets dont le coût d’élimination est conséquent pour les municipalités qui peut être valorisée en amendements organiques. Cet humus, cette masse fertilisante aura des effets sur les rendements agricoles en croissance et donc les revenus des agriculteurs.

Toutefois, ce process doit être bien organisé au niveau d’un territoire, sous forme d’écosystème. Les déchets sont produits quotidiennement. Ils nécessitent un temps de préparation par exemple sous forme de méthanisation durant une période de 25 à 30 jours et leur épandage se fait sur des périodes limitées de l’année, après les récoltes et avant les prochains semis.

Le risque sanitaire lié à l’épandage sur des plantes alimentaires peut être réduit en favorisant les cultures non alimentaires, source de matière pour l‘économie biobasée permettant, par exemple, la production de bioéthanol, bioplastique.

Sur ce point, l’Algérie bénéficie d’un très vaste territoire, certes à la pluviométrie faible. Des plantes non alimentaires résistantes permettront d’une part de créer le potentiel de matières premières au niveau des exploitations agricoles permettant de progressivement développer un secteur industriel lié à la conversion vers des produits biosourcés.

Comment atteindre nos objectifs, Présentation Green Goat

Green Goat, le start up studio dans l’Oriental au Maroc et ce que nous préparons ci-dessous pour le développement de la l’économie biobasée au Maroc (Oujda), nous voulons le dupliquer en Algérie

Les «routes de la nécessité» passent notamment de et par l’Afrique et méritent de mettre en œuvre une somme d’actions locales et dynamiques avec pour objectif d’assurer «un emploi, un toit».

Les constats, analyses et solutions sont largement documentés.

Les moyens financiers sensu lato pour l’Afrique sont présents mais manquent de capital humain pour les mettre en oeuvre.

Des solutions techniques simples et complexes sont disponibles auprès de PMEs belges, européennes qui butent sur les problèmes de trop grande maturité de marché et de financement en Europe. L’Algérie représente un potentiel de développement.

L’ initiative Green Goat, start up studio vise à promouvoir l’entreprise comme facteur d’inclusion social dans la région de l’Oriental, dans toute région du Maghreb.

En supportant de manière opérationnelle des candidates et candidats entrepreneurs développant des activités économiques liées à l’économie biobasée et circulaire (écosystème), Green Goat mettra en oeuvre des actions pérennes, commerciales et mesurables pour atténuer les impacts du changement climatique.

L’initiative souhaite mobiliser par un effet de levier des moyens financiers belges et internationaux pour implémenter des solutions techniques et services marocains et/ou belges assurant leur auto-pérénnité et avec une forte capacité de réplicabilité dans d’autres régions d’Afrique.

MISE EN OEUVRE.

Le start up studio Green Goat convertit des problèmes locaux en solutions opérationelles et commerciales. Ces «problèmes» ont toujours un impact financier direct ou indirect et sont monétisables et mesurables à court ou moyen terme (rendements agricoles, santé, emplois, coûts de sécurité, ….)

4 piliers composent l’écosystème Green Goat.

  1. Une équipe visionnaire-experte (organisation) dans le premier domaine de l’économie biobasée et circulaire, (vision écosytémique) qui essaiment la connaissance opérationnelle auprès du capital humain (coordination),
  2. Des moyens techniques éprouvés (techno & land bank) pour promouvoir des candidats entrepreneurs, des entrepreneurs de l’Oriental ayant leur vision de leur futur, de leur région.
  3. Le seed capital (capital d’amorçage), des subventions (financement) pour lancer les opérations décrites et maturés dans le business plan. Les opérations sont lancées et financés avec le staff service de Green Goat.

L’impact du changement climatique ne permet plus de grandes latitudes de réflexion: faire ou ne pas faire (procrastiner).

Toute action (faire) publique ou privé recèle des risques. Dans le cas d’entreprises (action privée) incubées par Green Goat, le risque technique, opérationnel est mitigué par

  • la “techno & land bank”, l’accès à des technologies éprouvées
  • la coordination avec la recherche scientifique pour une validation
  • l’empathie mutuelle avec les autorités dont les mesures sont partagées, validées.

En cas de succès, l’effet de replication est particulièrement fort pour un marché en développement. L’effet de levier du ticket initial (par exemple 50.000€-100.000€ par start up) peut multiplier par quatre à cinq les moyens financiers mobilisables auprès du “marché financier” privé.

Le marché financier (SCAF, fonds de placement, Green climate fund,…) investissent à partir de 0,5 à 5-10 millions € et réclame des perspectives géographiques transrégionales, transnationales avec des critères d’éligibilité technocratiques. Les privés réclame le proof of concept en Afrique, non plus en Europe.

 

Khelil Mohamed

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