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Le pétrole grimpe à plus de 58 dollars, la fièvre géopolitique reprend les marchés

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Les prix du pétrole montaient à nouveau mardi en cours d’échanges européens, alors que les tensions au Kurdistan irakien et en Iran menacent de perturber l’offre mondiale.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait plus de 58 USD sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. « Le risque géopolitique continue de s’intensifier, alors que l’armée irakienne a pris mardi le contrôle de champs pétroliers tenus jusqu’à présent par les Kurdes tandis que le président Donald Trump n’a pas certifié l’accord iranien » vendredi, ont résumé les analystes de Goldman Sachs.

« Des unités de la police fédérale ont pris les champs pétroliers de Bay Hassan et Havana« , au nord de la ville de Kirkouk (nord-est), à la faveur des opérations militaires lancées par le pouvoir central pour asseoir de nouveau son contrôle sur cette région, a en effet indiqué mardi la police fédérale irakienne.

« Si les tensions montent encore entre autorités kurdes et gouvernement central, cela pourrait mener à la fermeture de l’oléoduc kurde qui conduit plus de 500.000 barils de brut sur le marché international à travers la Turquie« , a prévenu Tamas Varga, analyste chez PVM, qui juge qu’il y a « un risque réel de déficit de l’offre« .

Du côté de l’Iran, la décision du président américain donne la possibilité au Congrès américain de rétablir certaines des sanctions économiques qui ont notamment empêché le pays d’exporter son pétrole.

L’Irak et l’Iran sont respectivement le deuxième et le troisième plus grand producteur de pétrole de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole).

Le premier producteur du cartel, l’Arabie saoudite, gardait l’attention des marchés. »Les négociations sur une offre chinoise directe sur les 5% de Saudi Aramco (qui devaient être introduit en Bourse sur le marché public, ndlr) mettent la pression sur les prix« , ont commenté les analystes de JBC Energy.

« Rien n’a été confirmé, mais les grandes entreprises chinoises pourraient être moins réactives au prix du pétrole que d’autres investisseurs, et Saudi Aramco pourrait accepter un partenariat qui rendrait l’effort d’une introduction en Bourse obsolète. L’effort saoudien pour garder les prix élevés pourrait s’estomper« , ont-ils détaillé.

L’Arabie saoudite est la figure de proue de l’effort qui lie l’OPEP et d’autres producteurs, comme la Russie, pour limiter leur production jusqu’à fin mars 2018 pour rééquilibrer le marché et soutenir les prix.

Afp

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