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Des constructeurs automobiles japonais attendent le feu vert du gouvernement Ouyahia pour s’implanter en Algérie

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«Les échanges commerciaux entre l’Algérie et le Japon ont considérablement baissé depuis 2014. Impactés par le durcissement des règles des importations par le gouvernement algérien et la chute du prix du pétrole», a indiqué ce mardi 11 octobre à Alger, l’ambassadeur du japon en Algérie M. Masaya Fujiwara.

En effet, selon le représentant de la diplomatie japonaise en Algérie, «les importations du Japon depuis l’Algérie sont constituées des hydrocarbures et de lubrifiants. Et les exportations japonaises vers l’Algérie sont essentiellement constituées d’automobile, d’équipements, machines…etc.»

Selon les chiffres communiqués lors de cette journée d’information sur le Japon, organisée par la chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), sous le thème «pour la promotion de l’investissement et du partenariat algéro-japonais». Les échanges commerciaux entre les deux pays sont passé de 02 milliards de Dollars avant 2014, à moins de 01 milliards pour les trois dernières années, avec deux années record, 2012 pour les exportations japonaises vers l’Algérie qui ont atteint 619 millions USD, et 2014 pour les exportations algériennes vers le Japon avec près de 02 milliards USD. Et sur les 10 premiers mois de l’année 2017 en cours, les exportations algériennes vers le Japon ont atteint 335 millions USD et les importations se sont élevées à 190 millions USD.

Toutefois, M. Fujiwara, a estimé que «l’Algérie est un partenaire très important pour le Japon. Et cette journée d’information est une occasion pour redynamiser les relations bilatérales entre nos deux pays. Notamment dans le cadre des efforts du Japon pour soutenir la croissance d’Afrique «TICAD».

Ajoutant dans ce sens que «le Japon compte investir 30 Milliards USD pour le développement d‘infrastructures de qualité, la promotion de systèmes de santé résilients et la création de bases pour la paix et la stabilité, il soutient également le développement des ressources humaines pour 10 millions de personnes».

Et s’agissant des réalisations des objectifs de la TICAD en Algérie, M. Fujiwara, a indiqué que «deux secteurs sont concernés. Celui des infrastructures, à titre d’exemple le projet d’extension du port de Bejaia, le projet de dessalement d’eau de mer et le projet dans les énergies renouvelables. Et le deuxième secteur concerné, est celui de la formation des ressources humaines. Qui est à l’initiative de l’ABE  (initiative d’éducation dans le secteur des affaires en faveur des jeunes Africains), un programme de master et des stages dans des entreprises japonaises, auquel 7 jeunes Algériens ont déjà participé au Japon. Cette initiative sera élargie aux contremaîtres ou directeurs des usines  pour introduire « le Kaizen» dès l’année prochaine».

Concernant le secteur de l’automobile, son excellence M. Fujiwara a fait savoir que «plusieurs constructeurs automobile japonais dont, Nissan, Suzuki, Toyota, Hino, s’intéressent au grand potentiel et opportunités qu’offre la marché algérien, et n’attendent que l’autorisation du gouvernement algérien pour venir s’implanter en Algérie».

Une importante délégation d’hommes d’affaires japonais en Algérie en février 2018

Pour sa part, M. Susumu Kataoka, Directeur Générale de JETRO à Paris, est intervenu sur l’implantation des entreprises japonaises en Afrique, en signalant que «sur les plus de 40% des nouvelles implantations des entreprises japonaises dans le monde de 2010 à 2016, seulement 1% sont venues en Afrique, soit 738 entreprises».

Concernant les entreprises Nipponnes en Algérie, le même responsable a indiqué qu’«elles sont passées de 32 à 13 entreprises actuellement (l’industrie, la négoce et la construction, contrairement à nos voisins, où elles sont passées de 23 à 54 entreprises au Maroc, et de 13 à 16 entreprises en Tunisie et d’autres régions africaines pour la même période». Ila annoncé en outre, la venue d’une importante délégation d’hommes d’affaires japonais en Algérie en février 2018.

De son côté, Mohamed Laid Benamour, Président de la CACI, a estimé que «la situation actuelle des relations économiques entre l’Algérie et le Japon ne reflètent guère le fort potentiel des deux pays», ajoutant que «nos relations se limitent qu’aux échanges commerciaux», poursuivant en souhaitant que «dans l’avenir ces relations puissent se diversifier».

Quant à M. Mustapha Mekidèche, Président du Club d’affaires Algéro-Japonais, a indiqué que «la redynamisation des relations algéro-japonaises est une nécessité, parce que, le Japon est la troisième puissance économique mondiale, leader mondial dans beaucoup de secteurs. Et nous en Algérie, nous avons d’énormes besoins dans le domaine technologique et de la formation», il a toutefois appelé le gouvernement japonais par le biais de son représentant diplomatique en Algérie à passer les relations commerciales à l’industrie».

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