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La voiture « made in Bladi » un business contrôlé par trois concessionnaires

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« D’ici la fin de l’année 2017, l’usine Renault Algérie, livrera  60 000 véhicules, l’usine Sovac mettra sur le marché 25 000 véhicules, et Hyundai 15 000 véhicules, pour arriver à un volume de 100 000 véhicules, issus de l’activité du montage » c’est ce qu’a déclaré le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi, lors de son passage hier sur les ondes de la chaine 3.

Concernant la libération des licences d’importation dans ce domaine, le ministre du Commerce, a indiqué que la question n’est pas encore tranché, et rappelle que « pour l’année 2016 , dans le cadre des licences d’importations, prés de 70 000 véhicules sont entrés sur le sol algériens, qui sont venus s’ajouter aux 25 000 produits par l’usine, Renault, ce qui fait que nous avons clôturé l’année avec une disponibilité de 90 000 à 95 000 véhicules ».

Annonçant,  un taux d’intégration officiel pour l’usine de Renault de l’ordre de 30%, pour la fin de l’année,  M.Benmeradi n’a eu aucune difficulté à avouer, que ces chiffres représentent en réalité le deuxième épisode du feuilleton, et le maintien de  l’importation déguisée  « oui effectivement, c’est de l’importation en pièces détachées, c’est vrai que les taux d’intégration des usines Sovac et Hyundai sont très bas, mais il faut donner le temps au temps » a-t-il clairement précisé.

Or,  le temps qu’il va falloir  sacrifier, l’Algérie n’en dispose pas, et il s’avère que ces véhicules soient excessivement onéreux et leurs prix aléatoires. D’autant plus que l’importation de véhicules en pièces détachées, est une disposition qui est loin de prétendre réduire la facture d’importation. Notamment par la conjoncture économique et financière du pays, qui est  arrivé au point de recourir à la planche à billets, pour faire face au déficit budgétaire. Sachant qu’avec une réserve de changes de 105 milliards de dollars, l’Algérie ne dispose que de deux ans et demi de sursis en matière d’importations, ou est passé le principe de rationalisation des dépenses ?

Devant de telles contradictions en matière de financement et de gestion de ce secteur, des interrogations s’imposent.

Qu’est devenue la révision du cahier des charges, supposé être en phase de finalisation ? Que sont devenues, les orientations économiques et l’urgence, d’atteindre 2 millions de PME, notamment en sous-traitance ? Qu’a- t- on fait de la création d’emploi et de richesse et de la promotion de la production nationale,  comme réponse à la crise ?

A défaut de mettre de l’ordre dans le secteur de l’automobile, on continue de permettre aux opportunistes qui ne se rassasieront jamais, de bénéficier des avantages fiscaux, financiers et bancaires, de se sucrer sur le dos des citoyens, et  de consolider leur business, à coup de surfacturation et de fuites de capitaux vers l’étranger.

 

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