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Plan d’action du gouvernement devant l’APN: Les débats se poursuivent dans un hémicycle quasi vide

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Les débats sur le plan d’action du gouvernement Ouyahia se sont poursuivis aujourd’hui pour le deuxième jour après la première séance tenue hier juste après la présentation du premier ministre de sa feuille de route devant les députés de la chambre basse du parlement.

En effet, dans un hémicycle quasi vide marqué par l’absence de plusieurs dizaines de députés, dénotant le peu d’intérêt donné au plan d’action , en présence du Premier ministre et de quelques ministres de son équipe gouvernementale, ainsi que, le peu d’intérêt donné à la crise que vit le pays actuellement. Par ailleurs, les interventions ont été mitigées, entre le soutien des députés des partis de la majorité, et les réserves des autres formations politiques dites d’opposition.

Pour les députés de la majorité parlementaire, tels que ceux du RND (Rassemblement National Démocratique), le FLN (Front de Libération Nationale), le plan d’action du gouvernement s’inscrit dans la continuité et l’application du programme du président de la république, et la décision du recours au financement non conventionnel de l’économie nationale est la solution idoine pour éviter d’aller à l’endettement extérieur. Appelant, par ailleurs, le gouvernement à fournir plus d’efforts.

Sauf que quelques voix se sont élevées du côté du FLN pour critiquer le plan d’action du gouvernement. Ainsi, M. Abdelyamine Boudaoud député FLN, a exprimé son refus catégorique de la feuille de route du gouvernement, en le qualifiant de « copier-coller des précédents gouvernements», il a signalé que «le recours à la planche à billet ne résoudra pas la crise financière actuelle, et ne fera sombrer les institutions de l’Etat sur tous les plans».

De leur côté, le député du parti des travailleurs (PT) M. Hecham Chelghoum, a estimé que «le plan d’action du gouvernement n’est qu’une simple rédaction de texte dépourvue de statistiques et de chiffres». Il a appelé à lutter contre la corruption et à des réformes politiques d’ordre général. Il a souligné que «le recours au financement non-conventionnel impliquera une inflation et une dégringolade continue du Dinar, qui impactera négativement sur l’économie du pays». Il a également soulevé le problème du chômage qui a atteint ces dernières années une augmentation à deux chiffres, appelant a intégré les travailleurs du pré-emploi.

Les députés du parti «Itihad Min Adjl Al Nahdha, Al Adala wa Al Binaa», ont estimé que «pour la réussite du plan d’action du gouvernement, il faut la réalisation de deux choses, la lutte contre la corruption et des réformes politiques d’ordre général».

Quant aux députés du part Front Al Moustakbal, par la voix de M. Abdelkrim Ben Amar, a proposé des mesures urgentes pour faire face à la crise comme le changement de la monnaie nationale pour en finir avec l’économie parallèle qui absorbe 50% des capitaux nationaux, et également ouvrir un débat national pour consulter les experts et spécialistes en économie pour étudier les possibilités d’une transition économique.

Pour sa part Mme. Basma Azouar, de la même formation politique, a indiqué «l’Algérie c’est comme un bateau, s’il coule nous coulerons tous avec ». Elle critiqué vivement les comparaisons aux puissances économiques mondiales du premier ministre lors de la présentation de son plan d’action hier, au lieu de nous comparer à des économies de l’envergure de l’Algérie, et a critiqué son omission de citer des exemples de pays qui ont recouru par le passé au financement non conventionnel et ne sont pas sortis indemnes. Elle a également appelé le Premier ministre à avoir du courage pour prendre de vraies décisions pour des réformes réelles.

Concernant la diversification de l’économie nationale, les députés ont appelé à plus d’investissements dans les secteurs clés, comme l’agriculture, le tourisme et les énergies renouvelables, constituant de vraies alternatives pour la sortie de la dépendance aux hydrocarbures et à la facture astronomique des importations.

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