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Habitat : Temmar mise sur le partenariat public-privé pour le financement des projets

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Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar, a affirmé lundi à Alger que son département a entamé la préparation d’une feuille de route en ouvrant huit (8) ateliers de réflexion portant sur plusieurs aspects, législatif notamment, avec la possibilité de réviser la loi sur l’urbanisme, le financement, le contrôle, la formation et autres afin d’accélérer la réalisation de programme d’habitat tracé, rapporte l’Aps. Pour M. Temmar, la feuille de route que prépare son ministère englobe plusieurs volets, dont le volet urbanisme, avec la participation de tous les acteurs de secteur de l’habitat. Ainsi, huit (8) ateliers sont lancés par le département de l’Habitat dont le premier a porté sur l’urbanisme.

Cette réunion a regroupé les représentants du Conseil national de l’ordre des architectes qui compte près de 8.000 adhérents, le syndicat national des ingénieurs en génie-civil et bâtiment (5000 adhérents) et le conseil d’ordre des géomètres (650 adhérents).Deux autres rencontres se tiendront prochainement avec les producteurs locaux de matériaux de construction et les promoteurs immobiliers, lesquels auront un rôle important à jouer en matière d’urbanisme et de construction.

A cette occasion, le ministre a souligné dans une allocution qu’il y a une crise économique, d’où la nécessité de trouver des solutions, notamment en matière de financement. « Malgré la situation économique difficile, il faut trouver des solutions pour le financement direct du logement par l’Etat à 100% ». Appelé à donner plus d’explications sur le sujet lors d’un point de presse, il a indiqué qu’il « faut aller vers le partenariat public-privé en matière de financement pour la réalisation des projets ».

Le ministre a également parlé de l’aspect relatif à la gestion des projets car, selon lui, « il faut penser à gérer l’habitat après l’avoir produit », soulignant l’importance de l’environnement urbanistique dans lequel est construit le logement en plus de « l’implication » de citoyen.

Activation prochaine du permis de construction électronique

Le département de l’Habitat a ouvert aussi un atelier sur le traitement électronique en consacrant la culture de traitement des dossiers à distance.Ce qui permettra, selon le ministre, au citoyen de suivre l’état d’avancement de son dossier de logement et connaître les droits et les obligations à distance, l’assainissement des dossiers et les agréments des promoteurs par voie électronique.

 » En 2017, il faut changer notre vision et traiter avec l’administration d’une manière civique », a-t-il préconisé. Il a expliqué que l’opération de réflexion autour du permis de construction électronique doit être maitrisée dans son aspect juridique en coordination avec le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales.

Cependant, le ministre a précisé que la réflexion et la concertation avec les différents partenaires de son département ne doit pas se faire au détriment du temps. Les concepteurs auront d’ailleurs dix jours pour soumettre leurs propositions et réflexions tout en adoptant un classement des priorités. Concernant l’urbanisme, l’atelier sera dédié portant sur cinq sujets, a détaillé le ministre. Il s’agit d’étudier toutes les lois actuelles et s’il y a une nécessité de révision ou d’adaptation « personne ne peut nous empêcher de réviser la loi sur l’urbanisme, promulgué depuis 27 ans », dit-il.

Il est prévu que le secteur organise aussi un  atelier sur l’opération de réhabilitation des villes et des quartiers par le biais de l’Agence nationale de réhabilitation. Cet atelier sera présidé par le directeur de l’Urbanisme, a expliqué le ministre qui a affirmé « qu’il est temps que l’Agence nationale de réhabilitation revient à ses missions et que le diagnostic soit fait par les experts, et ce, même en dehors du ministère de l’Habitat ».

En outre, le ministre a évoqué le dossier du vieux bâti signalant le manque de suivi de l’application du décret relatif à ce genre de construction ajoutant que deux ans après la promulgation du décret 15-19, il est temps de s’interroger si ce « dernier est toujours adéquat notamment avec l’intégration du permis de construction électronique ». « Rien n’empêche sa révision face aux actuelles exigences « , a-t-il enchainé.

Parmi les ateliers, le ministre a cité aussi celui relatif au contrôle, déplorant « l’absence d’un plan pratique » alors que « 14 wilayas enregistraient un manque dans les inspections d’urbanisme » et « même pour les grandes villes  qui comptent plusieurs inspecteurs, à l’instar d’Oran (3 inspecteurs) et d’Alger (5 inspecteurs), il est impossible d’assurer un contrôle total ». « Il y a une anarchie dans l’urbanisme, il faut établir un diagnostic vu l’importance du contrôle et l’usage de la technologie dans celle-ci », a-t-il ajouté. Un autre atelier portera sur la formation fournissant les ressources humaines nationales capables de réaliser les projets selon la demande, a précisé le ministre qui a souligné que cette formation doit toucher le simple citoyen.

A ce propos, un travail de coordination sera mené avec le ministère de la formation professionnelle. Le marché de la location sera aussi à l’étude à travers un atelier de réflexion. Les infrastructures publiques feront aussi l’objet d’un travail de réflexion. M. Temmar a insisté sur l’importance de l’aspect esthétique estimant qu’il « n’est pas possible de voir les mêmes conceptions dans les écoles d’Oran, d’Annaba ou ailleurs ».

D’autres ateliers autour de l’architecture sont aussi programmés. « Avec 7000 architectes, on n’a pas besoin d’en ramener d’ailleurs », a déclaré le ministre en insistant sur l’importance d’organiser plusieurs concours afin d’encourager la créativité.

Pour ce qui est de dossier relatif à l’achèvement des constructions dans le cadre de la loi 15-08, le ministre n’a pas donné des statistiques mais a insisté sur le fait que « l’Etat soit présent en matière de contrôle ».

En réponse à une question relative au planning tracé par son département pour l’aboutissement des différents ateliers, le ministre a souligné que tout atelier doit faire sortir le coût de la proposition, ajoutant que son département établira un planning en prenant en considération les priorités, mais aussi le mode de procédure d’une révision de la loi et de la situation financière du pays.

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