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Retour sur les précédentes décisions du nouveau premier ministre

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M. Ahmed Ouyahia a été nommé mardi dernier à la chefferie du gouvernement en remplacement de M. Abdelmadjid Tebboune dans un contexte de crise économique. Le nouveau premier ministre a pris ses fonctions hier pour la quatrième fois de sa carrière politique pour résoudre cette situation de crise. Il est évident, pour comprendre et anticiper les prochaines décisions du premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, une rétrospective de ses précédentes décisions en matière économique s’impose.

M Souhil Meddah, analyste financier et directeur général de RMG Consulting, explique «  pour la règle 51/49, les véritables motivations de son adoption sont issues d’un constat d’écart analysé à partir de la volonté de l’Etat d’ouvrir les secteurs économiques pour les IDE afin de dynamiser et d’enrichir rapidement le tissu industriel qui a l’époque souffrait d’une insuffisance importante en termes de potentialité des acteurs industriels et des différentes ressources disponibles capables de les alimenter », ajoutant « Or que il a été relevé que certains d’entre eux avançaient à des rythmes décalés par rapport aux objectifs et que pour d’autres l’acte d’investir était en Algérie signifiait le droit à un mariage entre investissement, spéculation et le négoce caché.  Le recours à cette règle qui d’un point de vue analyse est une couverture de régulation institutionnelle et statutaire qui ne peut pas nuire au droit du profit ».

Concernant l’application du plan exigé par le FMI, notre interlocuteur a précisé que « la période des années 1990 (1994 – 1995) a été marquée par la naissance du plan d’ajustement structurel conduit par le FMI. Il s’agit d’un plan découlant du fait d’un rééchelonnement de la dette et qui devait mener à bien des reformes de garanti pour équilibrer les facteurs macro économiques. Il en résulte par ailleurs des effets collatéraux, comme les dissolutions des entreprises publiques ».

Pour ce qui est des privatisations, M. Meddah a précisé que «  la position favorable pour la cession d’entités publiques pour le compte des opérateurs locaux, se traduit d’abord par le souhait de renflouer les recettes de l’Etat au moment de leur cession, de favoriser les performances de ces entités une fois privatisées et d’en dégager des recettes fiscales et autres plus importantes. Car un opérateur privé veille mieux sur la rentabilité de son investissement et contribue encore plus dans la création et la distribution des valeurs internes », poursuivant «  elle se traduit aussi par le fait que l’Etat doit veiller  uniquement sur les secteurs stratégiques (énergies, grandes infrastructures..Etc.). Et enfin  de retrouver sa vocation de régulateur de la sphère macro-économique ».

S’agissant de la loi sur les hydrocarbures, notre interlocuteur  a rappelé que « dans le même ordre d’idées, la position favorable envers la loi sur les hydrocarbures, sur le plan analyse était motivée par le fait que le développement des activités secondaires ou de base devait être de la responsabilisé des opérateurs économiques  détenteurs d’un savoir de capacité et de temps ».

Interrogé sur les positions du nouveau premier ministre, qualifiés de néo-libérales, notre expert estime que « le passage d’une économie dirigée vers une économie de marché nécessite un changement structurel et organisationnel profond qui doit forcement impliquer les opérateurs économiques hors Etat, qu’ils soient locaux ou étrangers. C’est dans ce contexte que la vision Ouyahia reste une vision réformatrice dotée d’un large pragmatisme et d’une grande prudence ».

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