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Portrait : Qui est Ahmed Ouyahya ?

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Nommé hier (mardi), 15 Août 2017 au poste de premier ministre en remplacement à Abdelmadjid Tebboune, Ahmed Ouyahia, occupera ce poste pour la quatrième fois depuis 1995. Voici l’essentiel de sa biographie.

Enfance et études

Ahmed Ouyahia est né le 2 juillet 1952 à Bouadnane (commune d’Iboudraren) dans l’actuelle wilaya de TiziOuzou, en Kabylie, nord de l’Algérie. Après des études primaires à Alger de 1958 à 1965, il entre au lycée El-Idrissi et obtient le baccalauréat ès-lettres en 1972. La même année, il passe le concours d’entrée à l’École nationale d’administration d’Alger, qu’il réussit, parmi les trois premiers avec Ahmed Attaf (futur ministre des Affaires étrangères et membre du RND). Il se spécialise alors dans la diplomatie et sciences politiques en 1976. Il fait son service de 1977 à 1978, qu’il passe à l’enceinte d’El Mouradia de la présidence algérienne où il intègre l’équipe des relations publiques.

Il débute sa carrière à l’international

En 1978, il entre à la présidence de la République au département des Affaires africaines en tant qu’administrateur stagiaire. Il est ensuite envoyé en 1981, comme conseiller aux Affaires étrangères à l’ambassadeur d’Algérie en Côte d’Ivoire, puis en 1984, à la direction de la Mission permanente de l’Algérie aux Nations unies à New York. De 1988 à 1989, il devient co-représentant algérien au Conseil de sécurité des Nations unies, puis le 3 novembre 1990 il est nommé comme chargé d’études au cabinet du ministre des Affaires étrangères, Sid Ahmed Ghozali à Alger avant de devenir moins d’un mois plus tard le directeur général du département africain du ministère le 25 novembre 1990.

Il dirige le département Afrique jusqu’au 15 septembre 1992 lorsqu’il est envoyé comme ambassadeur au Mali chargé de négocier la paix comme intermédiaire dans le conflit entre le gouvernement malien et le mouvement Touareg, Azaouad, et abouti avec la création du traité de « Pacte national » de Bamako. Il est rappelé en Algérie en août 1993 pour servir dans le gouvernement de Redha Malek comme sous-secrétaire d’État aux affaires arabes et africaines. Il entre en avril 1994, en pleine décennie noir, au cabinet directeur du président, alors en exercice, Liamine Zéroual, où il est chargé des affaires politiques, notamment pour les négociations avec le Front islamique du salut (FIS) et la préparation de l’élection présidentielle que le président Zéroual remporte en novembre 1995.

Politique nationale

Nommé chef du gouvernement le 31 décembre 1995 par le président de la République, Liamine Zéroual, poste qu’il conserve jusqu’au 15 décembre 1998, lorsque le président Liamine Zéroual annonce qu’il ne se représentera pas pour l’élection de 1999. Alors qu’Abdelaziz Bouteflika est élu président de la République en décembre 1999, il est nommé ministre d’État et ministre de la Justice du premier gouvernement d’Ali Benflis. Leader du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia est élu secrétaire général du parti. Durant le conflit entre l’Éthiopie et l’Érythrée, le président Bouteflika, alors président de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), le charge de mener les négociations de résolution du conflit qui aboutissent à la signature d’un accord de cessation des hostilités à Alger en décembre 2000.

En 1999, après la démission de Zéroual de toutes ses fonctions politiques, il prend la tête du RND.

Ahmed Ouyahia remet sa démission au président après la défaite de son parti, le RND, aux élections législatives de juin 2002. Il est nommé ministre d’État du nouveau gouvernement et représentant spécial du président, poste honorifique mais sans budget ni pouvoir de décision.

Après la crise politique entre le président Bouteflika et Ali Benflis, devenu un sérieux prétendant à la présidence, ce dernier est écarté et Ahmed Ouyahia est nommé chef du gouvernement pour la seconde fois. Il remet sa démission le 24 mai 2006, après des négociations entre les partis de la coalition présidentielle, son parti, le RND, le FLN et le MSP.

Il est nommé Premier ministre le 24 juin 2008 par le président Bouteflika en vue de la révision de la Constitution, mission accomplie le 13 novembre 2008, permettant ainsi à Bouteflika de briguer un troisième mandat. Il est remplacé par Abdelmalek Sellal en septembre 2012.

Le 3 janvier 2013, il démissionne de son poste de secrétaire général du Rassemblement national démocratiqueAbdelkader Bensalah lui succède.

Le 10 juin 2015, après la démission de Bensalah, il redevient secrétaire général, en assurant l’intérim dans un premier temps. Le 5 mai 2016, candidat unique, il est formellement élu à l’unanimité à la tête de son parti.

Il est présenté comme le principal animateur du lobbying anti-français exigeant une repentance de la France pour « les crimes de la colonisation ».

Le 15 août 2017, il redevient Premier ministre suite au limogeage d’Abdelmadjid Tebboune.

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