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Face à l’accroissement du taux de chômage : M.Mebtoul : « Quelle politique de l’emploi en Algérie entre 2017 et 2020 »

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L’Office National de la Statistique ONS vient d’annoncer en ce mois d’aout 2017 un taux de chômage de plus de 12%. Un taux inquiétant mais qui était prévisible selon certains économistes. Pour le professeur Abderrahmane Mebtoul, pourtant, fait-il remarquer dans sa dernière contribution, l’Algérie selon les observateurs internationaux  a toutes les potentialités, sous réserves de profondes réformes,  pour asseoir une économie  diversifiée garante de la  création d’emplois durables et donc  de la stabilité de la région méditerranéenne et africaine. « Il convient de se demander si les jeunes promoteurs agrées par l’ANDI, l’ANSEJ et d’autres organismes chargés de la promotion de l’emploi, ont la qualification et surtout l’expérience nécessaire pour manager les projets, à l’instar de ce qui se passe partout dans le monde, diriger une entreprise dans un cadre concurrentiel afin d’avoir des prix /coûts compétitifs », souligne M.Mebtoul qui estime que d’une manière générale, les résultats des organismes chargés de l’emploi (ANDI l’ANSEJ, le CNAC) en référence aux projets réalisés et non en intention, sont mitigés malgré les nombreux avantages accordés.

Comme selon certaines sources, plus de 50% des projets réalisés sont abandonnés après avoir bénéficié des avantages accordés et les nombreux litiges auprès des banques de non remboursement l’attestent.  MMebtoul suggère par ailleurs qu’avant de se lancer dans une opération coûteuse à terme pour le pays il faut faire un bilan serein qui implique de répondre à certaines questions et ce d’une manière précise et quantifiée : quel est le bilan de l’ANDI- CNAC , ANSEJ depuis leur existence dans la réalisation effective de ces projets et non de dossiers déposés et le statut juridique? quel est le temps imparti pour les projets réalisés entre le moment du dépôt et la réalisation effective le principal défi du XXIème siècle étant la maîtrise du temps ?Pour les projets réalisés combien ont fait faillite selon les règles du code de commerce ? Quelle est la part en devises et en dinars des projets réalisés en  dressant  la balance devise ?quel est le niveau d’endettement bancaire des projets réalisés avec le montant des créances douteuses ? Quelle est la ventilation des crédits bancaires par projets ?Quel est le montant exact des avantages fiscaux accordés tant pour les projets que ceux réalisés ?.

M.Mebteoul indique également que pour se faire une idée du bilan nécessaire et afin de dépasser l’entropie actuelle, il ya lieu d’évaluer l’impact de la dépense publique sur le taux de croissance, le taux de chômage et le pouvoir d’achat des citoyens. Il faut aussi selon lui réaliser des  enquêtes fines mettant en évidence la répartition du revenu et le modèle de consommation par couches sociales pour déterminer l’indice de concentration en termes réels et non fictifs et selon une vision dynamique à moyen et long terme, de distinguer au sein des investissements nettement la partie devises et la partie dinars, de connaitre également la part des marchés octroyés aux étrangers et s’ils ont contribués à l’accumulation du savoir faire organisationnel et technologique du pays. « Il s’agira, en fonction des résultats quantifiés et datés, de mettre en place des stratégies d’adaptation tant sur le plan économique que social et politique solidaires, supposant un large front national, tenant compte des différentes sensibilités, des mutations locales et internationales, étant à l’aube de la quatrième révolution économique mondiale avec de profonds bouleversements géostratégiques », conclura M.Mebtoul.

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