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PSA réalise un bénéfice record et confirme ses objectifs

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Le groupe PSA a réalisé un bénéfice « record » de 1,25 milliard d’euros au premier semestre et affiche sa confiance sur la croissance de son chiffre d’affaires dans les cinq prochaines années conformément aux objectifs de son plan stratégique.

Le résultat net part du groupe n’avait jamais été aussi élevé. C’est également le cas pour la marge opérationnelle de la division automobile, qui s’élève à 7,3%, et celle de l’équipementier Faurecia, contrôlé par PSA, à 5,7%.

« Nous avons vécu une expérience de quasi-mort il y a 5 ans », a rappelé le président du directoire du groupe PSA, Carlos Tavares, mercredi lors d’une conférence de presse, en allusion aux difficultés du constructeur en 2012 quand il était au bord de la faillite.

Le constructeur a confirmé les objectifs qu’il s’était fixés en avril 2016 dans le cadre de son plan stratégique de croissance rentable, « Push-to-Pass »: 4,5% de marge opérationnelle en 2016-2018 pour la division automobile et 6% en 2021, et une progression du chiffre d’affaires de 10% à taux de changes constants entre 2015 et 2018 et 15% supplémentaires d’ici à 2021.

Avec une croissance cumulée de 8,2% depuis 2015, « nous sommes sur la voie pour respecter notre engagement », a commenté Carlos Tavares.

Le chiffre d’affaires a progressé au premier semestre de 5% par rapport aux six premiers mois de l’année passée et s’établit à 29,1 milliards d’euros, dont 19,8 milliards issus des ventes d’automobiles (+3,6%). Le résultat opérationnel courant a bondi de 11,5%, à 2 milliards d’euros.

La Bourse a accueilli favorablement ces résultats, et l’action Peugeot SA gagnait 5,53% à 19,09 euros à 11H25 (09H25 GMT), dans un marché en progression de 0,66%.

« Nous avons une amélioration de la performance opérationnelle de toutes nos divisions, automobile, Faurecia, la banque », a souligné le directeur financier de PSA, Jean-Baptiste de Chatillon, lors d’une conférence téléphonique.

Notamment, le « niveau de performance » de la division automobile « a plus que compensé les nombreux vents contraires que nous avons pu avoir (…). (Ils) ont pesé pour plus d’un point sur notre rentabilité, et ils ont été compensés par la baisse de nos coûts et le succès de nos lancements », a détaillé Jean-Baptiste de Chatillon.

Le constructeur automobile a renouvelé ou lancé plusieurs modèles en 2016, les Citroën C3 et Jumpy, les Peugeot 3008 et Expert. Suivront d’ici la fin de l’année la Citroën C3 Aircross, la nouvelle Peugeot 5008, ainsi que la DS7 Cross Back.

Jean-Baptiste de Chatillon a fait état du « retour à la croissance du groupe PSA à travers tous ces lancements ».

Au cours de ces six mois, PSA a fait face à « l’incertitude politique et (au) taux de change suite au vote du Brexit, (à) la hausse du coût des matières premières, qui est sévère sur ce semestre, (aux) difficultés rencontrées par certains fournisseurs », a détaillé M. de Chatillon.

La situation est également compliquée en Chine, où ses ventes ont chuté de près de 50% au premier semestre, et qui représente « le grand défi » de PSA, selon Carlos Tavares.

« Nous ne sommes pas satisfaits des résultats » en Chine, a-t-il reconnu. Le constructeur français a récemment renforcé son accord avec l’un de ses partenaires locaux, Changan.

PSA a vendu près de 1,58 million de véhicules ce semestre, enregistrant un repli de 1,9% en Europe, son principal marché, mais triplant ses volumes dans la zone Moyen-Orient et Afrique, essentiellement grâce aux véhicules fabriqués en Iran sous licence Peugeot.

PSA ambitionne par ailleurs de couvrir avec le flux de trésorerie « le coût d’acquisiton d’Opel mais aussi (les) investissements » réalisés par le groupe. « C’est un objectif extrêmement ambitieux », a encore commenté M. de Chatillon.

Le rachat à General Motors d’Opel, sa filiale européenne, pour 1,3 milliard d’euros, a reçu au début du mois l’accord de la Commission européenne pour cette transaction, et attend « encore des autorisations ». L’objectif reste de clôturer l’ensemble des opérations d’ici la fin de l’année.

Pour 2017, le groupe prévoit un marché automobile en hausse de l’ordre de 3% en Europe, et de 5% en Chine, en Amérique latine et en Russie.

Afp

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