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Classement des pays d’Afrique subsaharienne en fonction du poids de leur secteur informel : de 20% à 65% du PIB

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Selon un rapport publié par le Fonds monétaire international (FMI), le marché informel représente entre 20 et 65% du produit intérieur brut (PIB) des pays d’Afrique subsaharienne. Le document précise que dans cet espace géographique, l’économie informelle présente une très grande hétérogénéité.

Ainsi, dans des pays comme Maurice, l’Afrique du Sud ou encore la Namibie, elle varie entre 20 et 25% du PIB tandis que dans d’autres comme le Bénin, la Tanzanie ou le Nigéria, elle varie entre 50 et 65% du PIB. L’Etude indique que le secteur informel recule en fonction de la hausse du niveau de revenu, ce qui semble traduire une capacité plus accrue d’une gouvernance efficace et des incitations avantageuses à réduire le phénomène. 

En Afrique, le secteur informel compte pour 40% du PIB environ, en moyenne, pour les pays à faibles revenus et pour 35% du PIB pour les pays à revenus intermédiaires.

Il faut noter cependant que les pays exportateurs de pétrole et les économies fragiles sont plus susceptibles d’être des niches pour le développement d’une économie informelle. Ainsi, dans la plupart de ces pays, le secteur informel compte pour plus de 40% du PIB, peu importe le niveau de revenu par habitant. 

L’Afrique subsaharienne est l’une des régions où l’économie informelle pèse le plus avec une moyenne d’environ 38% du PIB entre 2010 et 2014 contre 34% pour l’Asie du sud-est et 23% pour l’Europe. Le continent n’est devancé que par l’Amérique latine (40%).

Au nombre des facteurs stimulant le développement du secteur informel, les auteurs du rapport dénombrent les charges fiscales et sociales, la qualité des institutions, et la taille du marché et de l’activité économique. Ainsi, plus la différence entre le coût total du travail dans une économie officielle et celui de l’économie informelle est élevée et plus la tentation de se diriger vers l’informel est grande. En outre, un système judiciaire inefficace, une bureaucratie excessive, le manque de transparence, et la difficulté d’accès au crédit peuvent pousser vers cette alternative, surtout quand les capacités de répression du gouvernement sont faibles.

Ecofin

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