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L’Ambassadeur de France en Algérie s’explique sur l’usine Renault

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Le nouvel Ambassadeur de France en Algérie Xavier Driencourt,  qui était à la tête de l’Ambassade de France en Algérie entre 2008 et 2012 et qui revient cette année au même poste à sa demande, s’est expliqué ce vendredi, dans un entretien avec notre confrère Algérie- Focus qui s‘interrogeait sur la politique de deux poids deux mesures de la France dans ses relations économiques plus favorables au Maroc notamment dans le cas de l’industrie automobile.

Ainsi à la question du journaliste qui lui faisait remarquer que la France parle « d’accompagnement de l’Algérie dans sa transition économique par des entreprises françaises, pourtant, les Algériens ont toujours le sentiment que les accords signés avec le Maroc sont meilleurs que ceux signés avec l’Algérie, le cas de l’usine Renault est particulièrement révélateur de cet état d’esprit ».

Le diplomate français a répondu qu’ « il peut y avoir une part de vérité là-dedans, mais est-ce bien la réalité ? Vous évoquez le cas de l’usine Renault à Oran et celle de Tanger au Maroc en soulignant que celle d’Oran n’avait pas le même degré d’intégration et les mêmes possibilités d’exportation ».

« Cette situation, a-t-il argué, s’expliquait à l’époque par la disponibilité d’un environnement favorable à l’investissement de Renault. N’oublions pas que les entreprises ne sont pas particulièrement altruistes, dans la mesure où ce sont d’abord leurs intérêts qui priment et que l’administration française n’a pas de prise sur ces entreprises en ce sens qu’elle ne peut  les obliger à s’implanter dans tel ou tel pays. Elle peut, en revanche, les orienter, les accompagner, les conseiller et c’est cela le travail d’une ambassade. Il faut expliquer l’Algérie, son potentiel, ses avantages ».

Concernant les dossiers à traiter en urgence dans le  cadre de ses fonctions, le même responsable a indiqué qu’il faut identifier les coopérations économiques avec nos partenaires algériens, des projets concrets que nous pourrons mettre en œuvre ensemble notamment économique et de la formation.

Il a rappelé que « le Président de la République, Emmanuel Macron avait évoqué lors de sa visite à Alger, la réflexion sur une chaîne de télévision Franco-algérienne sur le modèle d’ARTE ou encore la création d’un office Franco-algérien pour la jeunesse. Ce sont des pistes à explorer » a-t-il noté.

Dans le même contexte Mr Driencourt a  affirmé qu’ « il faut faire comprendre aux chefs d’entreprises de Marseille, Toulouse  ou Montpellier  que leur « arrière-pays » économique, c’est l’Algérie, et que c’est là qu’il faut investir.  Alger ou Oran ne sont pas plus éloignées de Marseille que ne le sont Lille ou Strasbourg. C’est pour cela qu’il faut les convaincre de regarder vers le Sud et pas seulement vers le Nord » a- t’il souligné.

Il a en outre reconnu que les français ont été « trop absents dans les années 90, nous devons donc être présents aujourd’hui » en relativisant néanmoins « beaucoup a été fait depuis 2012, par mes prédécesseurs et je pense que nous pouvons amplifier ce mouvement ».

 

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