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Forum International de la pharmacie : Cap sur la production nationale

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Le mot d’ordre a été donné : promouvoir la production locale, en touchant toutes gammes médicamenteuses de toutes classes thérapeutiques confondues. D’autant que le marché du médicament en Algérie, estimé à 3.3 milliards de dollars, n’est approvisionné en production locale qu’a moitié, soit à un taux de 50%.

Selon une source qui a requis l’anonymat, rencontrée lors du Forum international de la Pharmacie (Fpi), qui se tient du 14 au 16 mai, au Cic Abdelatif-Rahal : « le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (Msprh), Abdelmalek Boudiaf, a même instruit les laboratoires qui ont sévi en Algérie, de se lancer dans l’industrie pharmaceutique, créatrice de richesses locales ».

L’un d’eux, MundiPharma, américain d’origine, « se lancera, selon Allouache Zakia, dans la production locale incessamment. Pour le moment, on n’a pas encore défini le produit, mais selon toute probabilité, ce sera la Bétadine, dont nous sommes leader en fabrication, notamment depuis qu’on a élargie la gamme à des solutions innovantes, notamment orales ».

Abdellah Boulekroune, chargé de communication au laboratoire ElKendi, nous a révélé que « notre société, algérienne de droit mais avec des capitaux jordaniers, est le premier employeur privé dans le secteur pharmaceutique, avec 1100 employés en exercice et 400 postes supplémentaires à pourvoir dans le cadre de la mise en fonction de notre deuxième unité de production, implantée à Sidi-Abdallah, en face de la première, ou elle sera sa jumelle », en ajoutant que « le projet qui sera opérationnel à compter de septembre 2017, selon nos prévisions, a nécessité 40 millions de dollars, faisant ainsi augmenter la barre de notre investissement à 105 millions de dollars, avec l’objectif de produire plus de 90 millions de boites par an ».  

« Le fait, poursuit-il, de disposer d’une gamme de solutions innovantes en médicaments, dédiée particulièrement aux maladies  chroniques, a inciter une délégation ivoirienne, en visite à notre première usine, à nous accorder la possibilité d’exporter vers le Cote d’Ivoire ».

Frater-Razes opte pour la Biotechnologie

Pour sa part, Dr Cherfaoui Amel, directrice marketing et développement à Frater-Razes (traduction latine de frères d’Errazi, le célèbre savant), a indiqué que « nous allons nous lancer dans la biotechnologie, pour un investissement de l’ordre de 5 millions d’euros. Actuellement, on attend l’enregistrement du projet au niveau du Msprh, pour pouvoir le lancer effectivement ». 

« Celui-ci, s’ajoute aux deux projets déjà fonctionnels, à S’haoula (formule sèche) et Oued El-Karma (formule injectable, dont le paracétamol), et au troisième, toujours au niveau de cette dernière citée (formule sèche) », en ajoutant « notre capacité de production installée est de 55 millions de boites et de 60 millions d’ampoules par an ».

Cherfaoui a conclu en rappelant que « Frater-Razes est une société pharmaceutique de sept filiales, s’étant lancée dans la production en 2005, après cinq ans dans le domaine du conditionnement. Les premières boites d’injectables, quant à elles, ont vu le jour en 2011.22 produits dans cette formule sont commercialisées, destinées essentiellement au secteur hospitalier ».

Frater-Razes tire surtout sa révérence de la production de la gelée royale (Gelphor), produit dont elle est leader depuis 20 ans, avec plus de 2 millions de boites par an.

Les premiers bio-similaires en Algérie

Les bio-similaires sont l’œuvre de la société pharmaceutique issue de la fusion  il y a de cela deux années, entre Abdi-Ibrahim, la société turque, et Remede Pharma, l’algérienne. « C’est depuis 15 jours que Basalog, insuline bio-similaire, produite en Algérie, a été commercialisée ».

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