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Ramadhan: plus d’une centaine de marchés spécifiques

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Plus d’une centaine de marchés spécifiques, dédiés à la vente des produits alimentaires de large consommation et d’habillement, seront installés durant le mois de Ramadhan à travers 45 wilayas, dans le but de stabiliser les prix et de préserver le pouvoir d’achat des ménages à faible revenu, a indiqué à l’APS le directeur général  de la régulation et de l’organisation des activités au ministère du Commerce, Abdelaziz Aït Abderrahmane.

Rien que pour la wilaya d’Alger, cinq (5) marchés seront implantés au niveau du Palais des expositions (Pins maritimes), à l’esplanade du siège de l’UGTA, à Bab El Oued, à Rouiba et à Chéraga.

Selon lui, après des expériences similaires menées en 2015 et en 2016, il a été constaté que ce genre de marchés drainaient un grand nombre de citoyens et contribuaient à la stabilité des prix durant le Ramadhan. D’où l’intérêt de reconduire et même d’élargir cette initiative.

A travers ces espaces, organisés en collaboration avec l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), explique-t-il, il s’agit de vendre des produits à des prix abordables et concurrentiels afin de renforcer et de préserver le pouvoir d’achat des citoyens à faible revenu, d’assurer un approvisionnement direct du consommateur en produits de large consommation et, aussi, de créer une certaine animation au sein des cités.

Comme les consommateurs orientent leurs dépenses vers les produits alimentaires, surtout durant les premières semaines du Ramadhan, les produits mis à la vente concerneront, en premier lieu, les produits alimentaires à l’instar du lait et des produits dérivés, de la semoule, de la farine, des huiles et matières grasses, des viandes rouges et blanches, des boissons, des fruits et légumes ainsi que d’autres produits consommés quasi-spécialement durant le Ramadhan tels que les pruneaux et les raisons secs, auxquels s’ajouteront, à l’approche de la fête de l’Aïd, l’habillement et la chaussure.

Selon le même responsable, les opérateurs concernés sont les producteurs, les grossistes, les importateurs, les mandataires de fruits et légumes, les artisans et les fabricants d’habillement et de chaussures.

« Ce sera l’occasion pour certains opérateurs de faire écouler leurs marchandises à des prix promotionnels, et également une opportunité, pour d’autres, notamment pour les nouveaux, de lancer leurs produits », avance M. Aït Abderrahmane.

En matière de contrôle au niveau de ces espaces commerciaux, le ministère du Commerce mobilisera des brigades afin de veiller à l’application de la réglementation en matière de respect des conditions d’hygiène et de conservation des produits exposés à la vente, fait-il savoir, en précisant que pour assurer une meilleure protection du consommateur en général, des milliers d’agents de contrôle de la qualité et des prix seront également mobilisés dans les autres espaces commerciaux ordinaires.

Le contrôle portera essentiellement sur les produits alimentaires sensibles (viandes, pâtisserie…) et sur les conditions d`hygiène ainsi que sur le respect des prix réglementés (huile, sucre, lait…).

 

Constitution suffisante de stocks par les offices de régulation

Depuis le début de l’année, plusieurs réunions regroupant le ministère du Commerce avec les offices de régulation et des unités de production (OAIC, ONIL, Onilev, Giplait, Agrodiv…) se sont tenues afin de s’assurer de la disponibilité des produits alimentaires durant le Ramadhan qui débutera à la fin mai, relève M. Aït Abderrahmane.

Ainsi, d’importants stocks de produits alimentaires de base ont été constitués, comme chaque année, par ces offices publics de régulation alimentaire afin d’assurer un approvisionnement satisfaisant: « Il y a des stocks considérables pour tous les produits alimentaires dont la couverture peut aller au-delà du mois d’octobre, et ce, particulièrement pour la poudre de lait, le blé, les huiles alimentaires, le sucre et même pour les viandes (production nationale et importation).

Concernant les produits frais, dont les prix connaissent habituellement une flambée durant les premiers jours du Ramadhan, « le marché devra connaître un approvisionnement suffisant en produits agricoles frais puisque ce mois coïncidera avec la saison des récoltes notamment de la pomme de terre, de l`oignon et de la tomate », assure-t-il.

Cependant, le ministère appelle les citoyens à éviter le gaspillage, à consommer et à acheter rationnellement selon les besoins puisque ces produits sont largement disponibles.

« Chaque année, nous constatons une ruée des consommateurs vers les marchés, qui fait augmenter la demande subitement, ce qui se traduit par une hausse des prix », observe le même responsable qui déplore le stockage parfois excessif des denrées alimentaires jusqu’à en faire de « petites épiceries » chez des ménages.

Selon ses propos, le ministère ne peut intervenir que pour le respect des prix réglementés, alors que pour les prix libres, ils se forment au niveau des marchés: « On ne peut pas contrôler un prix qui n’est pas fixé par l’Etat car il n’y pas un ancrage pour intervenir ».

 

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