«L’industrie hors hydrocarbure, notamment celle manufacturière, ne pèse que 5% du produit intérieur brut (PIB), à peine 10 milliards de dollars de chiffre d’affaires », c’est ce qu’a annoncé M. Alexandre Kateb, économiste et conseiller du premier ministre Abdelmalek Sellal, lors de son passage ce dimanche sur les ondes de la radio chaîne 3.
S’exprimant à la veille de l’inauguration lundi de la 50ème foire internationale d’Alger qui intervient dans une conjoncture économique difficile, marquée aussi par la priorité donnée aux investissements et la protection de l’économie. M. Kateb tout en relevant la faiblesse de l’industrie hors-hydrocarbure, a insisté sur «la nécessité de la développer, pour qu’à l’horizon 2030 il puisse être possible de multiplier par cinq le volume de sa valeur ajoutée».
Toutefois, pour atteindre cet objectif, l’économiste a préconisé «de ne pas miser sur la seule industrie lourde mais également sur la transformation des ressources naturelles, les mines en particulier, un secteur longtemps négligé, où existe un potentiel important et sous exploité, notamment dans les phosphates et les métaux précieux et industriels».
Selon lui, «parmi les secteurs d’importance dans lesquels l’Algérie devrait fortement s’investir, Il y ales industries mécaniques et électroniques qui ont une part de technologie intégrée beaucoup plus importante ».
Il a également relevé dans ce sens que «le secteur du bâtiment est parmi les volets qui pourront fortement contribuer à l’essor économique, qui joue un rôleimportant dans la captation des marchés en Afrique, particulièrement en Lybie », mais aussi «la multiplication des plateformes de sous-traitance avec l’aide de petites PME, vers lesquelles, pourraient être réorientés des candidats aux aides de l’Ansej et de l’Anjem».
S’agissant du nouveau modèle de croissance économique dont M. Kateb est l’un des rédacteurs, ce dernier a noté que «celui-ci énonce un certain nombre d’orientations et de recommandations d’une vision à moyen terme (2017-2019) centrée sur la consolidation budgétaire et la diversification économique, dont les piliers sont, dit-il, constitués par l’investissement productif».
Signalant qu’«un certain nombre de dispositifs ont déjà été mis en place pour soutenir cet investissement et le rendre plus attractif, aussi bien auprès des opérateurs nationaux qu’internationaux, avec un mot d’ordre clé qui est celui des relations de partenariat entre entreprises publiques et privées et entreprises nationales et internationales».
Par ailleurs, évoquant la présence de la Russie en qualité d’invité d’honneur à cette 50ème FIA qui se tiendra à partir de demain (lundi) 8 jusqu’au 13 mai à la SAFEX d’Alger, M. Kateb a signalé que «la Russie est un pays avec lesquels les échanges économiques se chiffrent à quelque 4 milliards de dollars/an».
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