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Vente de produits alimentaires par les producteurs : L’ANCA désapprouve Tebboune

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 « Nous ne sommes pas d’accord avec l’idée d’autoriser le producteur à vendre directement les produits alimentaires au consommateur ». C’est avec ces propos  que s’est exprimé le président de l’Association nationale des commerçants et Artisans ( ANCA ), Hadj Tahar Boulenouar en réponse à nos questions sur la dernière annonce faite par le ministre du Commerce par Intérim, Abdemadjid Tebboune, de promulguer un décret qui autorise le producteur à vendre directement les produits alimentaires au consommateur dans des espaces précis.

Une telle mesure, a affirmé le ministre, « contribuera efficacement à juguler la spéculation et le monopole notamment pour ce qui est des produits alimentaires de large consommation. Cette mesure vise également à éliminer les intermédiaires qui interviennent dans l’opération commerciale qui augmente de 4 ou 5 fois le prix des produits sur les marchés de détails avant qu’ils n’arrivent au consommateur final » argumente le ministre du Commerce par intérim.

Mais pour le président de l’ANCA, cette mesure pourrait détourner le producteur de son activité initiale qui est la production, pour se voir attribuer une deuxième tâche qui est la vente ou le commerce, un métier à part « Je ne vois pas un producteur de fruits et légumes capable d’assumer une telle tâche car cela pourrait nuire à son activité, en la délaissant pour se consacrer à la vente », précise Mr Boulenouar à ce sujet pour qui cette initiative engendrerait plus des problèmes qu’elle n’apporterait de solutions.

Notre interlocuteur estime qu’il y a d’autres solutions pour faire face à la spéculation, celle des marchés de proximité. Il faut selon lui, créer ce genre de structures, pas seulement au mois de Ramadhan, mais durant toute l’année et partout, pas seulement à l’UGTA ou à la Safex.

Par contre sur le sujet du gel de l’importation de la viande congelée, le président de l’ANCA, salue l’idée car c’est la solution pour encourager selon lui la production locale de viande rouge.

« Nous adhérons totalement à cette idée du moment qu’elle contribue à encourager la production locale », a-t-il approuvé en poursuivant que cela encouragerait aussi les producteurs à doubler leurs efforts pour augmenter leur production car actuellement, celle-ci ne couvre pas totalement la demande du marché local. Selon le président de l’ANCA, « la production locale de viande rouge est de 500.000 tonnes par an, alors que les besoins sont de l’ordre de 600.000 tonnes par an. Ce qui pousse généralement le gouvernement à s’orienter vers l’importation de la viande congelée qui représente environ 12% ».

« Nous sommes en contact direct, a-t-il soutenu, avec les marchés de gros de viandes rouges et les éleveurs afin de ne pas laisser la chance à la spéculation pour augmenter les prix surtout durant le Ramadhan », ajoute MrBoulenouar qui appelle à organiser la filière de viande rouge et à développer la production de viande caméline et caprine pour compenser ce déficit. 

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