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Omar Meddahi, président de l’Anaprim : « La métrologie légale touchera dorénavant la santé, l’environnement et la sécurité des citoyens »

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« La métrologie légale touchera dans le cadre de la nouvelle loi sur la métrologie, qui sera publiée incessamment, la santé, l’environnement, la sécurité des citoyens, comme elle doit permettre à des organismes mandatés, de jouer le rôle de contrôle, précédemment apanage des institutions de l’Etat ». C’est ce qu’a affirmé Omar Meddahi, président de l’Association professionnelle des instruments de mesure (Anaprim).

Notre interlocuteur a souligné que « dans l’ancienne loi sur la métrologie, seulement les transactions commerciales étaient soumises à la métrologie légale. Ceci a fait que des accessoires relatifs à la prise en charge de certaines pathologies, comme le tensiomètre, le glucomètre, pour ne citer que ceux-là, échappaient à tout contrôle permettant d’évaluer avec justesse la précision des mesures ». « Aussi, tient-il à ajouter,  la nouvelle loi saura limiter, via des instruments de mesure homologués, le seuil des inhalations des gaz d’échappement, au-delà duquel l’Etat peut prendre les mesures répressives idoines et sanctionner les pollueurs, les contrevenants.

Sur le plan environnemental, et ce qui a été avancé n’est qu’un exemple parmi d’autres, ce sera une réussite.». Pour le troisième volet, la sécurité des citoyens, le président de l’Anaprim souligne que « dorénavant, les citoyens seront plus confiants dans les appareils qui servent à leur sécurité, dont le radar, car ils la nouvelle assise légale à laquelle ils seront adossés, sera plus pointilleuse quand il s’agira de défaillance dans les mesures ».

Le président de l’Anaprim a tenu à nous faire savoir que, « désormais, les missions de contrôle seront dévolues à des organismes mandatés, comme dans les pays développées, ou on les nomme les organismes notifiés, qui auront à effectuer des prestations de service », en ajoutant que « l’Etat aura ainsi à jouer le rôle régalien qui sied à sa mesure, car, il a été prouvé, que ses institutions ne peuvent, du fait du manque d’effectifs, assurer le contrôle. Pour l’exemple, on compte au moins 4 millions de balances  détenues par les commerçants. Comment arriveront-elles à les inspecter convenablement ? ».

« Métro-bureaucratie » et faiblesse de la métrologie fondamentale : les tares Enfin, Mr Meddahi a souligné que « l’Algérie était en avance dans le domaine de la métrologie durant les années post-indépendance, du fait d’un héritage colonial, la France étant un pays très développé en la matière. Mais, tient-il à ajouter, le manque de relève et, depuis, les années 1990, la concentration des pouvoirs aux mains d’un seul organisme, l’Office national de la métrologie légale (Onml), ont fait que la métrologie a enregistré régression sur régression. ».

Il a, aussi, mis en relief le fait que « la métrologie fondamentale (scientifique), représentant que 4% de la métrologie, la grosse part étant détenu par la métrologie industrielle (prés de 80%) suivie de la métrologie légale (prés de 15%), était concentrée dans les laboratoires de recherche des universités, n’a pas atteint le niveau requis nécessaire à l’essor de la métrologie en général».

« A cela est venue se greffer, poursuit-il, l’obsolescence de la loi des années 90,  plutôt assimilée à la « métrobureaucratie » que de la métrologie légale, ayant permis à l’Onml de faire la pluie et le beau temps, par une simple signature ».

A titre d’information, l’Anaprim a été crée en janvier 2000, mais n’a été agrée qu’en 2015. « C’est grâce au soutien de feu Fodil Taibi, le premier Dg de l’Onml, que l’Association a vu le jour », se rappelle son président. Concluant : « les objectifs qu’elle s’est assignée sont de contribuer au développement de la métrologie, au sens le lus large, en organisant des Salons, des séminaires, de promouvoir et de défendre l’industrie des instruments de mesure, et de constituer l’interlocuteur privilégié des autorités locales ».

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