La croissance économique de l’Algérie a atteint 4% en 2016
La croissance du PIB algérien a atteint 4% en 2016 contre 3,8% en 2015, avec une évolution soutenue du PIB des hydrocarbures, a indiqué mercredi le Gouverneur de la Banque d’Algérie Mohamed Loukal.
L’information rapportée par l’APS précise qu’à la fin 2016, l’économie algérienne a réalisé une croissance de 4% avec une croissance hors hydrocarbures de 3,7% (contre 5% en 2015) et une croissance de 5,6% du secteur des hydrocarbures (contre 0,4% en 2015).
Ainsi, le secteur des hydrocarbures, qui affichait une croissance négative de -0,6% en 2014, a enregistré une forte croissance en 2016 de l’ordre de 5,2 points par rapport à 2015, tandis que les secteurs hors hydrocarbures ont affiché un recul de 1,3 point entre 2015 et 2016.
Selon Algérie presse service, les mêmes facteurs de croissance observés en 2015 l’ont été en 2016, avec une croissance tirée essentiellement des secteurs de l’agriculture, de l’industrie, du BTPH et des services marchands.
Avec une moyenne du prix du baril de pétrole à 45 dollars en 2016, contre 53,1 dollars en 2015 et 100,2 dollars en 2014, les exportations des hydrocarbures ont été de 27,66 milliards de dollars (mds usd) à fin 2016 (contre 33,08 mds usd en 2015) avec une hausse de 10,6% des volumes exportés par rapport à 2015.
Djazagro 2017 : L’agroalimentaire algérien en quête de qualité et de marchés locaux et internationaux
Les opérateurs algériens présents au Salon Djazagro ne cachent pas leurs ambitions de se faire une place sur les marchés extérieurs dans le sillage de la politique gouvernementale de promotion de la diversification de l’économie nationale, écrit ce matin Reporters.
Selon le quotidien, l’industrie agroalimentaire algérienne est à des niveaux acceptables, et certains opérateurs visent à acquérir de l’expérience pour se faire une place sur le marché local avec comme ambition de voir leurs produits détrôner ceux importés. « Les opérateurs de notre secteur devront s’unir prochainement pour viser l’exportation », affirme Samir Selladji, directeur export du Groupe Metidji, spécialisé dans les pâtes alimentaires dont le produit phare est la marque Safina. « En 2016, il y a eu 11 millions de dollars d’importation, même si c’est un chiffre relativement peu important, le fait d’importer des pâtes me paraît aberrant », déplore le représentant du groupe qui produit également le couscous « que l’Algérie importe de Turquie, pays qui n’est pas spécialisé dans ce produit, tandis que l’Algérie est l’un des principaux producteurs de couscous au monde ». Concernant le marché des pâtes alimentaires, le représentant du Groupe Metidji indique que les habitudes de consommation en Algérie sont en train de changer, notamment avec la baisse du pouvoir d’achat. Selon Samir Seladji, la consommation de pâtes ne cesse d’augmenter étant une denrée peu onéreuse.
Pièces de rechange automobile importées : 1 milliard de dollars non contrôlé en 2016
Seuls 200 millions de dollars de pièces de rechange ont été importés par les concessionnaires automobiles en 2016 sur un total de 1,2 milliard de dollars d’importation, écrit La Tribune ce matin. Le premier chiffre révélé par Mourad Oulmi, le P-dg de Sovac, invité, hier, de la rédaction de la Chaîne III de la Radio nationale, en sa qualité de vice-président de l’association des concessionnaires automobiles. Le second est celui du Centre national d’information et de statistique (Cnis) des Douanes algériennes rendu public il y a plusieurs mois. Autrement dit, un marché d’un milliard de dollars de pièces de rechange importées échappe totalement au contrôle. Selon la Tribune, les 200 millions contrôlés le sont parce qu’elles sont dans le circuit formel. Elles sont facturées, avec un emballage estampé du constructeur. On y trouve la traçabilité et les normes de sécurité. Ce qui n’est pas le cas de l’autre grande partie de ces pièces qui représentent ce chiffre énorme d’un milliard de dollars. Surfacturation, non paiement des impôts et plus grave encore, la contrefaçon.
Pour le journal, la contrefaçon dans l’automobile, est à l’origine d’un grand nombre d’accidents de la route, avec ce que cela entraîne comme dégâts matériels, pertes humaines et portent grand préjudice au Trésor public. Terrible constat révélé hier par le représentant de l’association des concessionnaires automobiles qui s’étonne du fait que «l’on ne cesse pas de parler d’un milliard de dollars de véhicules importés et on oublie qu’un autre milliard de dollars d’importation de pièces de rechange échappe au radar ».
Total-Sonatrach : la réconciliation
Selon des informations de Jeune Afrique Business +, un accord a été signé entre Total et Sonatrach, sonnant le glas de la bataille à laquelle se sont livrés en 2016 les deux groupes pétroliers à propos de l’exploitation du champ de Tin Fouye Tabenkort (TFT).
Selon le magazine économique, l’accord signé le 10 avril par Sonatrach et Total doit élargir la coopération des deux groupes pétroliers. Il ouvre la voie à de nouveaux projets dans les secteurs pétrolier et gazier en Algérie, mais il y est aussi question de la prolongation de l’accord conclu entre les deux en décembre 2016, sur la construction d’un complexe pétrochimique de taille mondiale, basé à Arzew près de Mostaganem, et qui produira du prolypropylène. Sa signature intervient poursuit Jeune Afrique, quelques jours après la visite du Premier ministre français Bernard Cazeneuve à Alger, dont le déplacement a été l’occasion d’évoquer les investissements français dans le pays.
L’accord prévoit surtout la résolution à l’amiable du différend entre les deux géants pétroliers. Total avait en effet poursuivi en mai dernier la compagnie pétrolière algérienne devant la Cour internationale d’arbitrage de Genève, en raison de l’imposition d’une taxe sur « les profits exceptionnels ».
